Ecosocialization or Countermodernization? Reviewing the Shifting ‘Storylines’ of Transport Planning

In recent decades, in most western countries, conventional transport planning has encountered growing social opposition from environmentalists and increasing scientific criticism on the grounds of its unsustainability. In some places, including the United Kingdom, the assumptions, beliefs and values (‘storylines’) about transport have shifted to some degree away from the car in favour of public and slow forms of transport. The article elaborates a concept of ‘ecosocialization’ to describe and explain the various reform pressures that have sought to reorient transport planning away from car‐dominated approaches. We use this concept in preference to the more familiar one of ‘ecological modernization’ in order to foreground the influence of embedded value systems and habits, as well as institutions and rules, on key pathways of social development. Whilst these reformist pressures and their consequences have been evident for decades, it is also apparent that in other contexts, after moments of subordination to alternative policy settings, conventional car‐dominated transport planning has reasserted its pre‐eminence. Our article explores the shifting discourses and practices of transport planning in three national policy settings, charting the contest between critiques of car‐dominated approaches and those ‘countermodernizing’ forces, especially road building institutions, that have resisted this ‘ecosocialization’. Au cours des dernières décennies, dans la plupart des pays occidentaux, la planification classique du trafic a subi une accentuation de l’opposition sociale des écologistes et des critiques des milieux scientifiques en raison de son caractère non‐durable. Dans certains endroits, dont le Royaume‐Uni, les a priori, convictions et valeurs (‘scénarios’) sur le transport se sont quelque peu détournés de l’automobile au profit de modes de déplacement publics et lents. L’article décline un concept ‘d’écosocialisation’ permettant de décrire et expliquer les diverses pressions réformatrices qui ont tenté de réorienter la planification du trafic en s’éloignant d’une prédominance de l’automobile. Ce concept est préféréà celui, plus courant, de ‘modernisation écologique’ afin de mettre en avant le poids des habitudes et systèmes de valeur incrustés, ainsi que l’influence d’institutions et de réglementations, sur les axes principaux du développement social. Si ces pressions et leurs conséquences ont étéévidentes pendant des dizaines d’années, il apparaît aussi que, dans d’autres contextes, après une période de subordination à des dispositifs politiques alternatifs, une planification conventionnelle du trafic – basée sur la voiture – a repris sa position première. L’article explore l’évolution des discours et des méthodes de planification dans trois cadres politiques nationaux, en confrontant les critiques des approches dominées par l’automobile et les forces ‘anti‐modernisatrices’, notamment les organismes de construction de routes, qui ont résistéà cette ‘écosocialisation’.