Une perspective genree sur la profession de journaliste en Roumanie et dans le monde

Les théories actuelles sur les médias reconnaissent le fait que les médias non seulement reflètent iconiquement le réel, mais aussi construisent symboliquement le réel par des « schématisations » plus ou moins adéquates. Etant donné que la dimension du genre infrastructure tant le pôle émissif (qui produit la nouvelle) que celui du message (comment et dans quelle mesure on parle des femmes dans les médias) et celui de la réception, la critique féministe du discours médiatique a plaidé pour l’équilibre entre les « voix » masculines et féminines et entre les positions détenues afin de contrecarrer la masculinité hégémonique, à l’oeuvre dans les discours médiatiques (nouvelles et publicités en premier lieu) et les hiérarchies des organisations. Notre étude se propose d’analyser la manière dans laquelle pendant les vingt ans de liberté de la presse cet équilibre des voix féminines et masculines évolue dans la presse écrite roumaine, ainsi que la typologie des articles signés par les hommes et les femmes journalistes. L’échantillon d’analyse est représenté par les articles écrits pendant une semaine autour du 15 mars de chaque année de la période 1990-2010 dans deux quotidiens nationaux “Adevãrul” et “România Liberã”.