Climat des affaires et investissement privé: le cas algérien

Le rétablissement de quelques équilibres macroéconomiques en Algérie dissimule une croissance économique fragile, forte dépendance des hydrocarbures, chômage persistant et une paupérisation galopante de la population. Les réformes institutionnelles cautionnées par la banque mondiale et le FMI n'ont pas modifié fondamentalement la situation mais ont exacerbé d'autres difficultés (résistance aux changements, troubles politiques, corruption…). Il est donc nécessaire de questionner cette partie du monde n'arrive pas à basculer dans la modernité malgré l'existence du multipartisme politique, la presse privée…etc. Ce questionnement renvoie à une deuxième approche du changement institutionnel qui considère que les institutions ne sont pas réductibles à des règles formelles, décrétées par l'Etat. Si les institutions fournissent un cadre pour l'action et les comportements individuels, elles sont aussi le produit d'une construction sociale, le produit des actions et des comportements. Nous proposerons dans ce travail de relever l'impertinence du modèle d'ajustement structurel et son dépassement par la mise en place d'une réglementation en conformité avec le climat des affaires, nous insisterons enfin sur le caractère inachevé des réformes économiques en Algérie.