En débat. Faut-il mettre en place un revenu minimum pour les jeunes ?

La crise sanitaire a permis de révéler que la situation financière des NEET, mais également des étudiants, dépendaient principalement des aides parentales et des revenus issus d'emplois précaires. Les difficultés financières peuvent avoir des effets à long terme négatifs - individuels et collectifs - comme l'arrêt des études ou des situations de précarité durable. Les aides financières existantes destinées aux jeunes en France sont en effet largement insuffisantes. Seuls les jeunes parents de moins de 25 ans peuvent accéder au RSA, tandis que le RSA « jeune actif » n'est destiné qu'à ceux ayant travaillé au moins deux années à temps plein au cours des trois dernières années. L'allocation d'assurance chômage dépend de la durée de cotisation, or celle-ci est difficilement accessible aux jeunes sortants du système éducatif, ou pour ceux obligés d'effectuer des emplois de courte durée. La réforme de l'assurance chômage mise en œuvre en 2021, en particulier le volet sur le salaire journalier de référence, pénalise les personnes ayant des emplois discontinus, notamment les jeunes. Le 1er mars 2022 a été mis en place le Contrat d'Engagement Jeune (CEJ), qui succède à la Garantie jeunes. Le CEJ s'adresse à un public plus large que la garantie jeunes (aux NEET de 16 à 25 ans), mais ne permet le versement d'une allocation que pendant 12 mois maximum. Pour les étudiants, un système de bourses sur critère sociaux existe mais celui-ci est largement insuffisant.