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En Europe, le développement de zones grises entre salariat et non-salariat rend difficile la protection sociale des personnes concernées qui n'entrent dans aucune des deux catégories. Depuis 1950, l'OIT organise la production de statistiques internationales sur le travail via le Labour Force Survey (LFS). L'objectif est tout autant la comparabilité que l'homogénéisation des régulations nationales. Au moyen de directives et de guides de "bonnes pratiques", le BIT engage ses 78 États-membres à suivre ses normes méthodologiques dans leurs enquêtes, créant l'illusion d'un marché du travail uniforme. Comparer les situations en Angleterre, France et Norvège, dévoile les limites d'une telle typologie exclusive et excluante. La division de la population active entre salarié·e·s et non salarié·e·s (TNS) était pertinente pour la France qui participe à l'élaboration du LFS depuis ses débuts. Quant à la Norvège et l'Angleterre, associées au programme respectivement en 1972 et 1973, n'ont pu en influencer les modalités d'enquête. Selon le BIT, les TNS incluent les employeur·se·s, les personnes travaillant à leur compte et celles aidant à l'entreprise familiale. Or, ces dernières, très peu nombreuses, sont considérées comme salariées en Norvège (Nergaard) et font l'objet d'une catégorie "autres" en Grande-Bretagne. Le constructivisme social comme cadre théorique (Berger & Luckman) permet, par une approche socio-historique et sémantique, de déconstruire les catégories existantes (Desrosières, Salais). L'analyse comparative révèle que, dès la Révolution Industrielle, les pays s'influencent réciproquement sur la manière d'aborder la question sociale (Castel) et la mesure statistique. L'objectif de ce travail est double : proposer des pistes de réflexion pour penser autrement le monde du travail et les représentations sociales suivant les pays ; proposer une quantification plus éclairée de cette population "entre deux mondes" et mieux évaluer son évolution quantitatif et qualitatif dans ces trois pays. Nos ressources sont les données chiffrées et méthodologiques des instituts de statistiques nationaux (Office for National statistics, INSEE et Statistiskk sentralbyrå) et internationaux (Eurostat, OIT, OCDE), complétées d'une recherche documentaire (académique, législative et institutionnelle) et d'entretiens menés auprès de sociologues et économistes anglais et norvégien·ne·s, dans les langues locales, lors d'enquêtes de terrain de plusieurs mois dans chacun de ces pays.
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