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- Camille Terrier
(PSE - Paris School of Economics - UP1 - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - ENS-PSL - École normale supérieure - Paris - PSL - Université Paris Sciences et Lettres - EHESS - École des hautes études en sciences sociales - ENPC - École des Ponts ParisTech - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique - INRAE - Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement, PSE - Paris-Jourdan Sciences Economiques - ENS-PSL - École normale supérieure - Paris - PSL - Université Paris Sciences et Lettres - INRA - Institut National de la Recherche Agronomique - EHESS - École des hautes études en sciences sociales - ENPC - École des Ponts ParisTech - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique)
Abstract
À l'entrée au collège, les résultats des filles sont meilleurs que ceux des garçons en français, mais moins bons en mathématiques. Ces écarts de réussite s'estompent au court du temps en mathématiques, de telle sorte qu'en fin de troisième les filles réussissent aussi bien que les garçons. Cette note IPP contribue à expliquer ces différences de réussite et leur évolution au cours du temps en répondant à deux questions importantes : existe-t-il des biais dans les notes attribuées par les enseignants en fonction du genre des élèves ? Ces biais influencent-ils le progrès des filles par rapport à celui des garçons ? À l'aide de notes attribuées de façon anonyme et non-anonyme à des élèves de sixième de l'académie de Créteil, l'analyse fait apparaître une discrimination positive envers les filles en mathématiques et une absence de biais en français : à niveau (mesuré anonymement) identique, une fille reçoit de meilleures notes de son enseignant de mathématiques qu'un garçon. Le comportement moins perturbateur des filles en classe ne semble pas expliquer ce « coup de pouce ». Dans un second temps, nous montrons qu'en mathématiques, les classes dans lesquelles les enseignants présentent les biais les plus élevés en faveur des filles sont aussi les classes dans lesquelles les filles progressent le plus relativement aux garçons. Ce nouveau résultat est compatible avec les recherches qui montrent que les méthodes de notation influencent la motivation et les progressions des élèves et il fournit une explication à la réduction des écarts de réussite observés entre fille et garçons en mathématiques durant le collège.
Suggested Citation
Camille Terrier, 2014.
"Un coup de pouce pour les filles ? Les biais de genre dans les notes des enseignants et leurs effets sur le progrès des élèves,"
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halshs-02527004, HAL.
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