Implantation D'Outils De Gestion Dans Les Entreprises De Spectacle Vivant Et Acte De Langage

Les entreprises du secteur du spectacle vivant (micro-entreprises dont les plus importantes ont entre 50 et 100 permanents) évoluent dans un système dual, connaissent des spécificités et un contexte en mutation. Dual, parce qu'elles appartiennent au secteur marchand et non-marchand : elles créent, achètent et vendent des biens mais ne se gèrent pas selon un critère de rentabilité car le résultat financier n'est pas un objectif d'enrichissement mais un moyen de création, de production et de diffusion. La mission des entreprises culturelles est plus de produire une richesse intellectuelle que matérielle. Elles participent à la formation et à l'éducation de la société puisqu'elles transmettent un savoir (programmation de répertoire) et proposent des œuvres qui interrogent ces savoirs (créations). Le résultat de l'activité est à la fois un message et un produit, c'est-à-dire un objet porteur de valeurs et un produit marchand répondant à un système d'organisation, de coûts, de demandes du consommateur (L.VERAN, 1987). Son financement est lié aux ressources propres (billetterie, mécénat, vente de produits périphériques et dérivés) et aux subventions (à plus ou moins haut niveau selon le statut de l'entreprise). Le dirigeant est polyphonique : il est représenté à la fois par le dirigeant opérationnel de l'entreprise et par les pouvoirs publics qui en apportant une contribution financière attendent une rétribution sous forme de mise en œuvre de leur politique ou de leur projet culturel.