Comment mesurer les compétences transversales ?

La digitalisation de l'économie et le développement de l'intelligence artificielle renforcent chaque jour un peu plus le rôle des compétences transversales (ou soft skills) dans nos sociétés. Si les logiciels et les machines sont devenus plus efficaces que nous pour effectuer un grand nombre de tâches physiques et techniques, ils sont en revanche bien moins performants dès qu'il s'agit de s'adapter à des situations imprévues ou d'effectuer des activités requérant de fortes compétences interpersonnelles. Il est donc plus important que jamais d'apprendre à connaître ses forces et ses axes de progrès, et nous sommes entrés, comme le soulignait Michel Foucault, dans un second âge d'or de la « connaissance de soi ». D'après une étude menée par Cadreemploi et Michael Page, 62 % des cadres et dirigeants d'entreprises se déclarent prêts à recruter leurs futurs salariés principalement sur leurs soft skills. Mais paradoxalement, si les compétences interpersonnelles et transversales sont devenues clés au travail, trop peu de progrès ont encore été faits dans la mesure de ces compétences. Beaucoup de décisions en gestion des ressources humaines, de recrutements, de promotions, de détections des talents ou de définition des besoins de formations restent le fruit d'une évaluation approximative des soft skills. Avant de faire un état des lieux des différents outils de mesure de ces compétences, il s'agit d'abord de bien comprendre les enjeux de leur évaluation. Nous présenterons ensuite les résultats de nos propres travaux chez 5Feedback afin d'améliorer la fiabilité et la précision de la mesure de ces compétences devenues si importantes aujourd'hui…