Peut-on endiguer la contraction des ventes de véhicules ?

Le début de l'année dévoile, par comparaison avec 2008, un recul des ventes de véhicules d'un tiers (1er semestre), ainsi qu'une baisse du chiffre d'affaires de près du quart (1er trimestre). Pourtant, la tendance était haussière, en dépit d'une légère inflexion au début des années 2000. Cette chute considérable trouve plus explication dans les effets de la crise que nous subissons (les biens d'équipement sont plus atteints que les biens de consommation) que dans une saturation du marché, ce qui est corroboré par les marchés étrangers. Il ne s'agit pas tout à fait d'un pur marché de renouvellement. Le taux d'équipement autorise à croire qu'il existe encore un potentiel de développement, puisque 76 % des ménages polynésiens disposent d'au moins un véhicule (71 % en 2002). Bien entendu, ce taux n'atteindra pas le niveau des grands pays, particulièrement en raison des archipels où la nécessité d'un véhicule est moins avérée. Si 83 % des ménages des Iles du Vent sont dotés d'une voiture, ils ne sont que 56 % dans les autres archipels. Le plus petit taux d'équipement est sans surprise celui des Tuamotu-Gambier, avec 63 % des ménages non équipés (ISPF). Pourtant, les problèmes de congestion sont importants et les solutions alternatives inefficaces (transports en commun). Un problème qu'il faudra bien résoudre par la création de nouvelles infrastructures, en dépit des difficultés foncières (rappelons que les véhicules supportent une taxe affectée de 18 % sur les grands travaux).