Formation. De l’importance de repenser la transmission du dialogue homme/machine au travers de l’apprentissage artificiel

Ce chapitre est centré sur l'importance du dialogue entre l'homme et la machine (au sens numérique) et de sa transmission. Il s'appuie en introduction sur le référentiel pour l'identification des compétences transversales (Rectec – Reconnaître les compétences transversales en lien avec l'employabilité et les certifications) tel qu'il fut stabilisé et mis à disposition du grand public en mars 2019 par l'académie de Versailles. Ce référentiel Rectec est important dans le cadre de cette analyse appliquée au cas de l'enseignement supérieur et à la recherche car il liste de façon assez pédagogique et claire les compétences transversales dites « consensuelles » qui furent validées par les partenaires de ce projet européen lui-même en lien avec un autre projet européen centré, lui, sur les compétences digitales et stabilisé en 2017. Dans le cadre de ce référentiel, les compétences sont présentées de façon circulaire en suivant quatre pôles et détaillées selon les niveaux du cadre européen des certifications et sont guidées par les deux principes que sont « autonomie » et « responsabilité ». Elles sont adaptables désormais à l'enseignement supérieur et à la recherche confrontée au tsunami des Intelligences Artificielles – notamment génératives – sous certaines conditions englobées dans l'apprentissage artificiel (Benavent, 2023). Le premier niveau est celui des compétences langagières et elles s'acquièrent dans et par l'interaction, le second niveau est celui des compétences réflexives qui s'appuient sur l'observation et le décryptage des environnements, le troisième niveau est celui des compétences organisationnelles qui, elles, sont reliées aux situations et tâches professionnelles se déployant dans des cadres et des statuts divers tels que apprentis, stagiaires, salariés, apprenants…