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Cazes au Crédit lyonnais. De l'international à la direction générale (des années 1930 aux années 1960), éditions Droz, 2024, 134 p. Professeur émérite d'histoire économique de l'Université de Bordeaux IV, Hubert Bonin a écrit de nombreux ouvrages relatifs à l'histoire économique et plus particulièrement concernant les Banques. Cette biographie d'un dirigeant du Crédit lyonnais tombé dans l'oubli, permet de retracer de façon vivante tout à la fois l'itinéraire d'un pur produit de la « République des capacités » et l'ascension d'un homme qui a réalisé toute sa carrière au sein d'un même établissement, ce qui constituait sans doute la norme à cette époque. Fondé sur une exploitation très solide des riches archives du Crédit lyonnais, le livre d'Hubert Bonin permet également de mettre en lumière le dynamisme et la capacité d'adaptation, longtemps sous-estimés, dont a su faire preuve au cours des années qui vont de l'après-guerre à la fin des années soixante la première banque française de son temps. Né en 1903 à Pauillac en Gironde, Marcel Cazes est issu d'un milieu provincial relativement modeste. Brillant élève, il intègre l'école polytechnique et fait très vite le choix d'entreprendre une carrière dans la banque plutôt que dans les grands corps du service public. Entré au Crédit lyonnais en 1928, il rejoint rapidement la direction de la Haute banque qui était plus particulièrement active dans la gestion du bilan et de la trésorerie (« les mouvements de fonds ») mais aussi dans le suivi des grands comptes et des activités internationales. C'est d'ailleurs dans ce dernier domaine que Marcel Cazes a excellé. Après avoir exercé diverses responsabilités à l'étranger, d'abord au sein de la Banque franco portugaise, filiale du Crédit lyonnais, puis des succursales d'Anvers et de Luxembourg, il retrouve la direction de la Haute banque au sortir de la guerre. Il y est promu directeur des relations internationales dès 1953. C'est dans ce contexte que Marcel Cazes s'est imposé comme l'un des artisans principaux de la relance des activités internationales du Crédit lyonnais notamment en Amérique latine, au Moyen Orient et en Afrique. Au Brésil tout d'abord, il a présidé aux négociations qui ont conduit à la création en 1948 d'une nouvelle filiale, le Banco Francès e Brasiliero.
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