Intégrité scientifique en France : où en est-on ?

La notion « d'intégrité scientifique » renvoie aux valeurs, pratiques et processus qui, en concourant à la qualité de la recherche, confortent la rigueur et l'honnêteté indispensables au renforcement de la confiance entre science et société. Elle contribue au bon fonctionnement des communautés scientifiques et est étroitement liée aux exigences éthiques et déontologiques. Doté d'un Office français de l'intégrité scientifique (l'Ofis) inséré dans un réseau international, notre pays développe depuis plusieurs années une politique nationale dédiée, animée par l'Ofis autour de trois missions : l'observation, la production de ressources, l'animation et la prospective. Au niveau local, les Référentes et référents Intégrité Scientifique (RIS) animent les actions conduites par les opérateurs de recherche pour promouvoir les bonnes pratiques mais aussi traiter les allégations, en organisant leur instruction et en questionnant des critères tels que leur ampleur, leur gravité ou leur intentionnalité. En effet, si c'est aux établissements que revient la responsabilité d'instruire et, le cas échéant, de sanctionner les manquements, l'Ofis mutualise les expertises, les réflexions et les bonnes pratiques dans un paysage scientifique dont les pratiques sont en perpétuel mouvement : les revues prédatrices ou les usages et mésusages de l'Intelligence Artificielle en recherche, en constituent quelques illustrations récentes. L'Ofis propose ainsi une veille thématique qu'elle diffuse par une infolettre et sur les réseaux sociaux, ainsi qu'un ensemble de fiches (manquements à l'intégrité, IA générative, repères législatifs, serment doctoral …) qui peuvent ensuite être mobilisées et appropriées par les parties prenantes, dans la recherche publique comme dans le secteur privé et dans les différentes disciplines de recherche : ce sont donc bien d'abord les communautés qui ont un rôle clef à jouer, pour que vivent la Science et l'Intégrité Scientifique.