Commentaire sur l’article « Les exigences de fonds propres influencent-elles l’efficience des banques ? Leçons d’une expérience naturelle en Chine »

Dans leur article, P. Pessarossi et L. Weill proposent une analyse empirique originale et intéressante du lien qui peut exister entre les fonds propres et l'efficience des banques, dans le contexte particulier du secteur bancaire chinois après l'adoption en 2004 d'une régulation explicite de la solvabilité, en ligne avec les accords de Bâle. La question étudiée est actuelle et de grande importance étant donné les débats en cours autour de la mise en œuvre à l'échelle internationale du dispositif Bâle III. Elle est encore plus pertinente dans les pays émergents, qui présentent des systèmes financiers dits « orientés banques », dans lesquels le financement du secteur productif est assuré principalement par les banques. L'intérêt d'étudier le contexte chinois est double : d'une part, il permet de mieux comprendre l'impact exogène de la pression réglementaire sur le comportement des banques, d'autre part, il permet de contourner les problèmes d'endogénéité inhérents à la relation entre les fonds propres et l'efficience des banques.