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- Christian Seignobos
(GRED - Gouvernance, Risque, Environnement, Développement - UPVM - Université Paul-Valéry - Montpellier 3 - IRD [Occitanie] - Institut de Recherche pour le Développement - Montpellier SupAgro - Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier)
Abstract
L'identification des communautés mbororo à leur bétail n'est plus à démontrer : boeufs rouges des Wodaa'beet des Jaafun, boeufs blancs des Aku, boeufs blancs brahmanes des Bokolo, sans compter les produits de croisement decertaines sous fractions mbororo. Toutefois les mutations sont courantes et les boeufs d'héritage (asliiji ou horeeji) nereprésentent parfois qu'un élément mineur des troupeaux. Tous ces zébus sont crédités, chacun, de comportementsparticuliers quant à leur déambulation et leur façon de pâturer. La recomposition des cheptels accompagne des choix destratégies, pour de grandes transhumances longitudinales ou, au contraire, des replis sur des parcours plus modestes, ouencore pour servir d'amorce de sédentarisation auprès de « territoire d'attache ». Ces recompositions passent par descroisements avec des éléments clefs, comme le zébu de l'Adamaoua, le gudaali, pour servir un besoin de sédentarisation,et le zébu bo'deeji pour relancer la transhumance. Les changements d'identité de ces élevages peuvent être, et c'estsouvent le cas, très rapides. Si les Mbororo ont accepté très tôt la couverture sanitaire proposée par les vétérinaires pourassurer leurs descentes sur les pâturages guinéens touchés par les glossines et qu'ils se procurent maintenant desmédicaments sur les marchés et vaccinent même leurs animaux, ils ont toujours refusé les plantes fourragères et lespâturages améliorés proposés par les agrostologues. Toutefois, avec la dérégulation des transhumances sur fond de crisesocioculturelle de leur société, et dans un cadre toujours plus instable, les Mbororo semblent aujourd'hui condamnés àd'autres formes d'élevages qui prendraient en compte prioritairement la nature des pâturages et moins celle des animaux.La double crise que connaît le nord du Cameroun, celles du coton et de l'élevage, pourrait constituer une chance pourenvisager qu'éleveurs et cultivateurs partagent la même ressource. La mise en place d'une vulgarisation de masse desSCV (Système sur couverture végétale permanente) par la Sodécoton, et qui s'accompagne de culture de plantes decouverture, de production de graines et de savoir-faire pour y parvenir, inciterait des éleveurs de plus en plus privés depâturages et de résidus de récoltes à produire leur propre biomasse.
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Christian Seignobos, 2009.
"Changer l’identité du bétail ? Modifier ou enrichir les pâturages ?,"
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