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Abstract
Depuis quelques années, les conditions et modalités d'évaluation de la recherche scientifique ont connu de multiples et profondes transformations. L'harmonisation européenne, la multiplication des comparaisons et classements internationaux, le développement des techniques et des indicateurs bibliométriques, l'influence croissante des listes classant les revues, la systématisation des financements sur projets et/ou appels d'offres, la création en France de l'ANR puis de l'AERES 2 … sont autant d'éléments qui ont participé à ce bouleversement du paysage de l'évaluation de la recherche, et qui ont, chacun, donné lieu à d'innombrables réflexions, débats et contributions. Pour autant, ces analyses, aussi nécessaires et convaincantes soient-elles, se cantonnent généralement à l'étude d'un ou de quelques éléments de ce paysage. On se propose ici, à l'inverse, de privilégier une appréhension globale de ces différents éléments, c'est-à-dire de souligner en quoi ils « font » système ou régime, et d'appréhender ce que tendent à devenir, dans le cadre de ce régime, le travail des chercheurs, les conditions de production de leurs travaux, et donc, la dynamique de la connaissance scientifique. Après une caractérisation, aussi synthétique que possible, du régime d'évaluation qu'on qualifiera de " quantitatif " , on s'efforcera de montrer à quel point celui-ci incite au conformisme des chercheurs, et génère une standardisation du travail de recherche conduisant à l'asphyxie progressive de la dynamique de la connaissance scientifique. On remarquera, qu'en économie, cette tendance est sensiblement renforcée par la dérive instrumentaliste de la discipline. La plupart des phénomènes qui seront évoqués touchent, à des degrés divers, l'ensemble des disciplines scientifiques. Les considérations qui suivent, centrées sur le cas de l'économie (et sur l'univers institutionnel français), ne sauraient cependant être étendues, sans précautions, aux autres sciences sociales, et encore moins aux sciences " dures " .
Suggested Citation
Serge Walery, 2011.
"Productivité académique contre contribution scientifique : le cas de l'économie,"
Post-Print
hal-01224429, HAL.
Handle:
RePEc:hal:journl:hal-01224429
DOI: 10.3917/leco.051.0070
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