Temps de travail et participation associative

La participation associative des salariés est-elle sensible aux durées qu'ils consacrent à leur activité professionnelle ? L'examen de cette question est ici envisagée à partir de deux sources statistiques distinctes, l'enquête Emploi du temps réalisée par l'INSEE en 1998-1999 et l'enquête " RTT et modes de vie " de la DARES qui concerne les salariés ayant connu une réduction de leur temps de travail avant novembre 1999. Les pratiques associatives des salariés font l'objet d'un examen conduit sur les deux échantillons. Il apparaît ainsi que l'adhésion est plus importante chez les hommes que chez les femmes, et plus forte dans le secteur public que dans le secteur privé. Conduite à partir de la première source, l'investigation montre que la probabilité de s'adonner aux activités associatives diminue avec l'allongement du temps de travail, lequel affecte également négativement, même si c'est de manière limitée, la fréquence de ces activités. En revanche, l'analyse des données de la DARES fait apparaître que la réduction du temps de travail n'a pas incité les salariés à participer à la vie associative quand ils ne le faisaient pas auparavant. Elle a néanmoins encouragé un nombre non négligeable de participants antérieurs à pratiquer davantage. Cet effet incitatif est nettement influencé par les modalités de la RTT.