Senegal assessment [of the PEDAL project]

For nearly three decades, Senegal has been recognized as a regional leader in advancing nutrition, reducing under-five stunting from 34 percent in 1992 to 19 percent in 2014 (Kampman et al. 2017), and further to 15.1 percent by 2023 (ANSD and ICF 2024). This progress has been underpinned by a multi-sectoral and decentralized approach, with local governments playing an increasingly central role in policy implementation. Large-scale food fortification (LSFF) has been a cornerstone of this agenda, with Senegal—alongside Nigeria—pioneering fortification standards in the 2000s for edible oil, wheat flour, and salt, and subsequently institutionalizing the approach through the 2006 Strategic Plan for the Fortification of Foods and two successive national fortification strategies, the most recent of which was launched in May 2025. Yet despite these achievements, Senegal now faces mounting fiscal pressures, shifting donor priori-ties, and persistent micronutrient challenges, all of which threaten to slow or reverse momentum around LSFF.; Depuis près de trois décennies, le Sénégal est reconnu comme un leader régional dans le domaine de la nutrition, ayant réduit le retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans de 34 % en 1992 à 19 % en 2014 (Kampman et al. 2017), et à 15,1 % d'ici 2023 (ANSD et ICF 2024). Ces progrès ont été soutenus par une approche multisectorielle et décen-tralisée, les gouvernements locaux jouant un rôle de plus en plus central dans la mise en oeuvre des politiques. La fortification alimentaire à grande échelle (LSFF) a été la pierre angulaire de ce programme, et le Sénégal, aux côtés du Nigeria, ayant été le pionnier des normes d'enrichissement dans les années 2000 pour l'huile comestible, la farine de blé tendre et le sel, puis ayant institutionnalisé cette approche par le biais du Plan stratégique pour l'enrichissement des aliments de 2006 et de deux stratégies nationales de fortification successives, dont la plus récente a été lancée en mai 2025. Cependant, malgré ces réalisations, le Sénégal est aujourd'hui confronté à des pressions budgétaires croissantes, à l'évolution des priorités des bailleurs de fonds et à des défis micronutriments persistants, qui menacent tous de ralentir ou d'inverser la dynamique autour de la LSFF.