Le partage de la convention d’effort comme condition au succès de la création d’entreprise ? Une illustration à partir de deux cas de spin-offs universitaires en phase de démarrage

L’article étudie le rôle du chercheur-créateur issu de l’université dans la phase de démarrage. Il s’agit d’une part, d’apprécier son influence sur la convention d’effort pendant cette période et, d’autre part, de recenser les compétences et facteurs susceptibles d’agir sur sa force de conviction. Dans une première partie, le cadre théorique conventionnaliste ainsi que ses intérêts sont présentés. Ces développements contribuent à formuler les questions de recherche et à orienter le protocole méthodologique. Ce dernier est développé dans la seconde partie. Deux cas de spin-offs universitaires choisis notamment en raison de leur trajectoire opposée (cas A « succès » et cas B « échec ») sont exposés à partir de la perception des principaux stakeholders considérés : le chercheur-créateur et les salariés. Les propos recueillis dans une perspective qualitative et longitudinale sont ensuite analysés et comparés. Ceux-ci complètent la littérature en mettant en exergue le rôle fort du créateur ainsi que les dimensions déterminant sa force de conviction : l’épreuve de confrontation avec le marché, la façon dont le projet est accueilli par le dispositif de soutien à la création, le maintien des liens avec le monde universitaire (enseignement et recherche, la transparence et la cohérence des pratiques managériales etc).