Les PAMT s’adressant aux entreprises sont-elles efficaces ?Résultats d’une évaluation randomisée conduite avec des agences locales pour l’emploi en France

Dans un séminaire organisé par le Dulbea et le service Veille, analyse et prospective du Forem dans le cadre d’unesérie de séminaires sur les politiques d’emploi, Dylan Glover a présenté le papier de Algan et al. (2024), dont il est coauteur et qui étudie comment une politique active du marché du travail axée sur la réduction des coûts derecrutement des entreprises permet de stimuler leur demande de travail. Cette note est une synthèse de ce séminaire.Le papier Algan et al. (2024) étudie l’impact d’une réduction des coûts de recrutement pour les entreprises sur leurdemande de main d’œuvre et leur embauche. Pour cela, ils étudient une intervention de Pôle Emploi (maintenantFrance Travail) qui a débuté en 2014, où un groupe de plusieurs petites entreprises (qu’on appelle groupetraitement) ont reçu un service de recrutement intensif de Pôle Emploi. Les résultats sur l’impact de ces services surle nombre d’offres déposés chez Pôle Emploi et le nombre d’embauche ont été obtenu en comparant la moyennede ces variables, après l’intervention, avec celle d’un autre groupe de PME similaires aux entreprises ayant reçu cesservices (qu’on appelle groupe contrôle). Les auteurs trouvent que la réduction des coûts de recrutement desentreprises mène à une augmentation des offres déposés des entreprises à Pôle Emploi ainsi qu’une augmentationdu nombre d’embauche y compris en CDI. Parmi les services proposés par Pôle Emploi, celui le plus sollicité par lesentreprises était celui du screening (filtrage et présélection des candidats).