L’évolution et la composition de la richesse des ménages Québécois

This research note examines the evolution and composition of household wealth in Quebec, in comparison with Ontario and Canada, using data from the Survey of Financial Security (SFS) for the years 1999, 2005, 2012, 2016 and 2019. The main points to note are as follows: 1. Evolution of wealth Household wealth in Quebec was already lower than in Ontario in 1999, and this disparity has grown over time. This growth in the wealth gap is not due to simple differences in growth in the number of households, to the data used, or to a parallel gap in growth in household income. 2. Wealth by age and education The wealth growth gap between Quebec and Canada is not attributable to a single or even a few education groups: the growth gap is similar for all groups. While age is a factor with some impact on wealth levels, it doesn't appear to be a central factor in explaining wealth differences between Quebec and Ontario, or Canada. 3. Wealth concentration The share of wealth held by the richest has fallen slightly in Quebec, while remaining unchanged in Ontario and Canada, so that slow wealth growth among the wealthiest counts for little in explaining the divergent wealth trajectories. 4. Comparative portfolio analysis Real estate wealth is a key factor in the wealth differences between Quebec, Ontario and Canada. In 1999, real estate accounted for more than half of the average household wealth gap between Quebec and Ontario. This proportion has risen to almost 80% in 2019. The wealth growth gap between Quebec and Ontario (and Canadian) households is entirely due to real estate. Non-real estate wealth growth in Quebec from 1999 to 2019 is not lagging behind Ontario and Canada. On the contrary, it's slightly higher. Cette note de recherche examine l'évolution et la composition de la richesse des ménages au Québec, en comparaison avec l'Ontario et le Canada, en utilisant les données de l'Enquête sur la sécurité financière (ESF) pour les années 1999, 2005, 2012, 2016 et 2019. Les principaux points à retenir sont les suivants : 1. Évolution de la richesse La richesse des ménages québécois était déjà inférieure à celle de l'Ontario en 1999, et cette disparité s'est accrue au fil du temps. Cette croissance de l’écart des richesses n’est pas due à de simples différences de croissance dans le nombre de ménages, aux données utilisées, ou à un écart parallèle dans la croissance du revenu des ménages. 2. Richesse selon l’âge et l’éducation L’écart de croissance de richesse entre le Québec et le Canada n’est pas attribuable à un seul ou même à quelques groupes d’éducation : l’écart de croissance est similaire pour tous les groupes. Si l’âge est un facteur ayant un certain impact sur les niveaux de richesse, il ne semble pas s’agir d’un facteur central pour expliquer les différences de richesse entre le Québec et l’Ontario, ou encore le Canada. 3. Concentration de richesse La part de la richesse détenue par les plus riches a légèrement diminué au Québec alors qu’elle est demeurée inchangée en Ontario et au Canada, de sorte que la faible croissance de la richesse chez les plus fortunés compte pour assez peu dans l’explication des trajectoires divergentes de la richesse. 4. Analyse comparative des portefeuilles Le patrimoine immobilier est un facteur primordial pour les différences de richesse entre le Québec, l’Ontario et le Canada. En 1999, l’immobilier représentait plus de la moitié de l’écart de richesse moyenne des ménages entre le Québec et l’Ontario. Cette proportion a augmenté à presque 80% en 2019. L’écart de croissance de richesse entre les ménages québécois et ontariens (et canadiens) découle entièrement de l’immobilier. La croissance de la richesse non-immobilière au Québec de 1999 à 2019 n’est pas en retard par rapport à l’Ontario et au Canada. Au contraire, elle est légèrement supérieure.