IDEAS home Printed from https://ideas.repec.org/p/cdi/wpaper/1288.html
   My bibliography  Save this paper

L’allocation par pays de l’aide au développement du Fonds Africain de Développement : pourrait-elle être améliorée ?

Author

Listed:
  • Patrick GUILLAUMONT

    (Centre d'Etudes et de Recherches sur le Développement International(CERDI))

  • Sylviane GUILLAUMONT JEANNENEY

    (Centre d'Etudes et de Recherches sur le Développement International(CERDI))

  • Désiré VENCATACHELLUM
  • Aline MONIER

Abstract

La Banque Africaine de développement répartit son aide au développement entre pays selon une formule qui repose principalement sur la qualité de la politique économique et de la gouvernance des pays bénéficiaires. L’objet de ce rapport est d’examiner comment faire évoluer la formule d’allocation des ressources du Fonds Africain de Développement (FAD) afin de prendre en compte certaines caractéristiques fondamentales d’une grande part des pays africains, à savoir leur grande vulnérabilité économique, la faiblesse de leur capital humain et la petite dimension de beaucoup d’entre eux. Après une première section rappelant les différentes étapes du calcul des allocations telles qu’elles ont été récemment définies pour le FAD-11, les deux sections suivantes analysent les principaux problèmes posés par ce processus complexe Une première critique concerne le poids donné à la politique économique et à la gouvernance, assimilées improprement à la notion de performance : la « bonne politique ou bonne gouvernance » est une notion nécessairement subjective, ce critère contribue à l’instabilité des allocations alors même qu’il repose sur l’hypothèse contestable que la bonne politique économique est la principale condition d’efficacité de l’aide, et néglige d’autres facteurs d’efficacité plus importants comme la vulnérabilité économique; enfin le critère de performance, conçu comme une incitation à adopter un certain type de politique va à l’encontre de l’objectif d’une meilleure appropriation de leur politique par les gouvernements africains. Une deuxième critique porte sur l’insuffisante transparence et cohérence de la formule actuelle. Même si la création de la Facilité pour les Etats fragiles paraît justifiée au regard des besoins de ces pays, elle met en porte à faux le principe d’allocation en fonction de la performance : l’aide par habitant atteint en moyenne un niveau particulièrement élevé autour de la médiane du CPA. D’autre part l’application de planchers et de plafonds, aux différents stades du calcul des allocations, est une source de complication et de malencontreux effets de seuil. Pour remédier à ces défauts sont proposées trois innovations qui font l’objet des trois sections suivantes : la plus importante à nos yeux est d’adjoindre au critère de performance un critère de vulnérabilité économique ; la deuxième est d’introduire un indicateur de faiblesse du capital humain et la troisième est de réduire le poids donné à la population dans la formule afin de traiter le problème de la dimension des pays. Ces innovations se justifient au regard des trois principes qui ont guidé la réflexion : efficacité de l’aide, équité de sa répartition, transparence de la formule d’allocation.Nous avons illustré les conséquences potentielles de cette proposition en présentant une série de simulations utilisant les indicateurs de vulnérabilité et de niveau de capital humain calculés par les Nations unies pour l’identification des PMA. La répartition des fonds entre pays serait sensiblement modifiée. On pourrait ainsi se passer de la Facilité pour les Etats fragiles. D’autre part, un exposant égal à 0,8 donné à la population au lieu de 1 rendrait inutiles planchers et plafonds et simplifierait sensiblement le calcul des allocations, tout en évitant des effets de seuils. Enfin la dernière section ouvre quelques pistes relatives au soutien que le FAD apporte à l’intégration régionale.

Suggested Citation

  • Patrick GUILLAUMONT & Sylviane GUILLAUMONT JEANNENEY & Désiré VENCATACHELLUM & Aline MONIER, 2009. "L’allocation par pays de l’aide au développement du Fonds Africain de Développement : pourrait-elle être améliorée ?," Working Papers 200936, CERDI.
  • Handle: RePEc:cdi:wpaper:1288
    as

    Download full text from publisher

    File URL: http://publi.cerdi.org/ed/2009/2009.36.pdf
    Download Restriction: no
    ---><---

    More about this item

    Statistics

    Access and download statistics

    Corrections

    All material on this site has been provided by the respective publishers and authors. You can help correct errors and omissions. When requesting a correction, please mention this item's handle: RePEc:cdi:wpaper:1288. See general information about how to correct material in RePEc.

    If you have authored this item and are not yet registered with RePEc, we encourage you to do it here. This allows to link your profile to this item. It also allows you to accept potential citations to this item that we are uncertain about.

    We have no bibliographic references for this item. You can help adding them by using this form .

    If you know of missing items citing this one, you can help us creating those links by adding the relevant references in the same way as above, for each refering item. If you are a registered author of this item, you may also want to check the "citations" tab in your RePEc Author Service profile, as there may be some citations waiting for confirmation.

    For technical questions regarding this item, or to correct its authors, title, abstract, bibliographic or download information, contact: Vincent Mazenod (email available below). General contact details of provider: https://edirc.repec.org/data/ceauvfr.html .

    Please note that corrections may take a couple of weeks to filter through the various RePEc services.

    IDEAS is a RePEc service. RePEc uses bibliographic data supplied by the respective publishers.