Le financement de l'élevage bovin et porcin

[eng] Financing of cattle-and-pig-breeding - Beef and pork make up about 45 % of the total French agricultural output, provided by a considerable number of animals - more than twenty one million cattle and ten million pigs. Herds of this size require a means of financing adapted to them if the community at large is not to be obliged to grant stock-breeding permanent support and the breeders forced to become wealthier. Financing the breeding stock the value of which remains constant in real terms by means of loans makes the breeders unable to avoid saving. The degree of self financing that is necessary increases with the development of the structures of production. . This article analyses the consequences of the present method of financing - the financial behaviour of breeders who are forced to save, and the need to find a use for these savings in agriculture, savings that are in fact greater than what is to be invested because of the renewed influx of funds made available for the existing assets when the business changes hands. . Is there a form of financing adapted to the needs of cattle - and pig - breeding, given the existence of specialized farms and the prospects for the future ? A few of the administrative and socio-economic aspects of such a form of financing are presented. . What, in the end, conditions the methods of financing, is a politicol choice : that of the production system. [fre] Les productions bovine et porcine représentent environ 45 % de la production agricole française ; elles proviennent d'un cheptel important : plus de vingt et un millions de bovins, environ dix millions de porcs. Ce troupeau nécessite un financement adapté : sinon la collectivité nationale est conduite à accorder une aide financière permanente à l'élevage, et les éleveurs sont contraints à l'enrichissement. . En effet, le financement, par des emprunts amortissables, du troupeau de reproducteurs qui ne se déprécie pas, conduit les éleveurs à l'épargne forcée. Le niveau d'autofinancement nécessaire croît avec l'évolution des structures de production. . L'auteur analyse ici les conséquences du mode de financement actuel : le comportement financier des éleveurs condamnés à l'épargne, et la nécessité d'une affectation de l'épargne pour l'agriculture, plus importante que ne l'est sa mobilisation, en raison du financement renouvelé des actifs existants au moment du changement d'entrepreneurs. . Existe-t-il un financement adapté aux productions bovines et porcines, compte tenu des exploitations spécialisées et des perspectives d'avenir ? Quelques aspects institutionnels et socio-économiques d'un tel financement sont présentés. . Ce qui, finalement, conditionne le mode de financement, c'est un choix politique en faveur d'un système de production.