Quelle fonction de production pour le commerce de détail ?

[fre] Quelle fonction de production pour le commerce de détail ? par Bertrand PIENS Bien que sa croissance se soit ralentie depuis 1974, le commerce de détail continue à embaucher à un rythme supérieur à celui de la période antérieure. Une part importante de ces nouveaux employés travaille à temps partiel, mais il n'en reste pas moins que la productivité horaire du travail s'est ralentie, puisque son rythme de croissance annuel moyen passe de 5,8 % entre 1968 et 1974 à 2,5 % depuis. L'article cherche à mettre en évidence les causes de cette rupture à partir d'une estimation d'une fonction de production pour l'année 1978. Il apparaît d'une part que les entreprises peuvent réaliser des économies d'échelles non négligeables en dépassant une certaine taille, d'autre part qu'une substitution de capital au travail est possible. Deux éléments sont alors mis en évidence pour expliquer la rupture de 1974. Tout d'abord le nombre des petites entreprises, qui s'était fortement réduit jusqu'en 1974, tend à croître à nouveau depuis. Ensuite le ralentissement des investissements commerciaux a fortement réduit la substitution capital-travail, ce qui joue dans le même sens que l'élément précédent sur l'évolution de la productivité. Il n'en reste pas moins que le passage d'une estimation transversale à une analyse temporelle pose des problèmes conceptuels, ce qui interdit en particulier de quantifier les effets. [eng] Which Production Function for Retail Trade? by Bertrand PIENS Although its growth has slowed down since 1974, retail trade has continued to hire at a rate higher than during the previous period. A large proportion of these new employees work part time. The hourly productivity of labor has decreased, however, since its average yearly growth rate has fallen from 5.8 % between 1968 and 1974 to 2.5 % since then. This'article attempts to show the causes of this break by estimating a production function for 1978. It emerges that, on the one hand, firms can make considerable savings if they are larger than a certain size and, on the other hand, that a substitution of labor for capital is possible. Two elements are then shown in order to explain the break of 1974. Firstly, the number of small firms, which was rapidly diminishing until 1974, has tended to increase anew since that] time. Next, the slowdown in business investments has sizeably reduced the capital-labor substitution; this has an effect on the evolution of productivity similar to that caused by the increase in small firms. Nevertheless, such a transition from a transversal estimate to a temporal analysis poses conceptual difficulties, which in particular make it impossible to quantify its effects. [spa] l Que funciôn de producciôn para el comercio por menor ? por Bertrand PIENS Si bien su crecimiento se fué ralentizando desde 1974, et comercio por menor continua contra- tando a ritmo superior al del periodo anterior. Una importante parte de estos nuevos empleados trabaja media Jornada, pero, no obstante, la productividad horaria laboral se ha ido ralentizando ya que su ritmo de crecimiento anual medio pasa de un 5,8 % entre 1968 y 1974 a un 2,5 % desde entonces. El artkulo intenta evidenciar las causas de dicha ruptura a partir de una funciôn de producciôn para el ano 1978. Parece, por un lado, que las empresas pueden Ilevar a cabo economias de escala que no son despreciables superando cierta dimension, que, por otro lado, es factible una substi- tuciôn de capital al trabajo. Dos elementos, entonces, estan puestos de manifiesto para explicar la ruptura de 1974. En primer lugar, el numéro de pequenas empresas, el cual disminuyô rotun- damente hasta 1974, propende desde entonces a incrementarse. A continuaciôn, la merma de la inversion comercial ha reducido considerablemente la substituciôn capital-trabajo, lo cual influye en el mismo sentido que el elemento anterior respecto a evoluciôn de la productividad. No obstante, el pasar de una estimaciôn transversal a un anâlisistemporâneo plantea problemas concep- tuales, lo cual impide, en especial, el cuantificar los efectos.