Capital, revenus et productivité (Suite et fin de l'analyse des « Conditions du Progrès économique » de M. Colin Clark)

[fre] L'augmentation de la productivité dépend au premier chef de la quantité de capital employé. Les économistes américains ont essayé d'établir une liaison mathématique entre la production, le capital et le travail en perfectionnant la formule proposée en 1926 par les professeurs Douglas et Cobb. Les recherches entreprises ont permis de dégager une relation applicable chaque fois que l'augmentation de la productivité est proportionnelle à l'augmentation du capital. Dans ce cas, le rythme de l'accroissement de la productivité parait dépendre du rythme de l'accumulation du capital. On peut comparer utilement à cet égard la croissance du capital national avec celle du revenu national. On constate que le rythme de l'accumulation du capital est de moins en moins rapide après achèvement de la phase d'industrialisation. Le rythme des investissements rend compte de cette évolution. Il en résulte également une diminution constante dans la part du revenu national qui est épargnée chaque année. Toutefois, les sommes qui sont épargnées sont de plus en plus le fait des revenus les plus élevés. Cette évolution trouve sa confirmation dans l'évolution des tendances de la consommation.