Le problème de la balance des paiements britannique

[fre] La balance commerciale de la Grande-Bretagne, qui s'était sensiblement améliorée en 1946, se présente beaucoup moins favorablement en 1947, si l'on en juge par les résultats publiés pour les premiers mois et les estimations officielles. Les prévisions relatives aux importations se révèlent insuffisantes et, d'autre part, les exportations ont tendance à porter sur des biens plus sensibles aux variations du revenu et à s'orienter vers les pays à monnaies faibles. Il semble que les clauses de l'accord anglo-américain aient aggravé la situation et que celle-ci ne puisse qu'empirer avec le rétablissement de la liberté des échanges. . En ce qui concerne la balance invisible, il semble, si l'on ne considère que les comptes commerciaux, que l'équilibre puisse être facilement atteint. Cependant, les prévisions officielles concernant les dépenses du Gouvernement britannique à l'étranger paraissent exagérément optimistes, étant donné l'accroissement des frais relatifs à l' Allemagne et au Moyen-Orient. . Comparée à 1939, la balance des capitaux à l'étranger fait apparaître pour 1946 une différence défavorable de £ 4.985 millions, qui est due au fait que la Grande-Bretagne a vendu £ 1.270 millions d'actifs étrangers et accru son passif de £ 3.700 millions. . M. Balogh analyse ensuite les grandes lignes des systèmes prévus par les accords monétaires récemment conclus par la Grande-Bretagne et les modifications désavantageuses qui résulteraient de l'application d'une politique non discriminatoire et de la complète convertibilité. . Les récentes pertes de dollars de la Grande-Bretagne s' expliquent en partie par le fait que celle-ci a constitué des réserves d'or et financé seule ces derniers temps les dépenses relatives à l'Allemagne. . L'évolution des « Terms of Trade » constitue cependant un indice défavorable et le professeur Balogh, dans ses conclusions, tout en estimant que la situation internationale à court terme de la Grande-Bretagne n'est pas aussi mauvaise que certains éléments ne portent à le croire, souligne la nécessité de réduire les importations non essentielles et les engagements extérieurs, et d'accroître les exportations. Il expose, enfin, quelques problèmes résultant des dispositions de l'accord de Bretton Woods et montre qu'il est urgent d'obtenir des Etats-Unis une révision de leur politique commerciale.