Les disponibilités en céréales dans le monde et plus particulièrement en Europe

[fre] Les préoccupations alimentaires interviennnent pour beaucoup dans le malaise général qui pèse sur le monde. La fin des hostilités avait fait naître, à peu près partout, l'espoir d'un retour rapide à des conditions d'existence meilleures et, notamment, à une production agricole satisfaisante ; l'expérience a démontré que cet espoir était prématuré: si certaines parties du globe restent dans une situation favorisée, l'Europe, elle, est encore lourdement tributaire de l'étranger pour pouvoir assurer sa subsistance. Il n'est pas à l'heure actuelle, semble-t-il, de fait économique plus important que celui-là. . Or, parmi tous les aspects de ce problème alimentaire européen, celui relatif aux céréales est primordial et c'est donc sur lui qu'il faut mettre l'accent. La Conférence Mondiale des Céréales, qui vient de tenir ses assises à Paris, s'est efforcée de parvenir d'abord à une connaissance des faits aussi exacte que possible, afin de pouvoir fonder sur des bases suffisamment sûres la politique à recommander. L'étude qui suit résume — quoique en les complétant sur certains points — les éléments statistiques qui ont fait l'objet des travaux de la Conférence. Etat des stocks, prévisions de récolte, programme d'importations et d'exportations, rationnement... : autant de questions qui doivent être examinées de près si l'on veut parvenir à réaliser la « soudure ». . L'ampleur du déficit, qui atteindrait, selon les meilleures sources, 60 millions de quintaux pour l'Europe, et 180 millions pour le monde entier, suffit à montrer que celle-ci sera particulièrement difficile à obtenir : c'est là une des principales tâches incombant à présent à la Conférence de la F.A.O. qui tient ses assises à Genève.