Norvège

[fre] Dès sa libération, la Norvège a renoué des relations avec ses clients et ses fournisseurs d'avant guerre. . Les premiers mois de 1946 ont été marqués par un relèvement économique plus rapide qu'on ne l'aurait espéré. C'est ainsi que le revenu national pour 1946 est estimé à 7 milliards de couronnes, soit 90 % du revenu national de 1939, compte tenu des variations du cours de la couronne. . La valeur grandissante des importations permet d'envisager la situation alimentaire du pays avec optimisme. L'industrie est en progrès constant, quoique gênée par le manque de capitaux. Dans l'industrie métallurgique notamment, les entreprises ont recours aux capitaux étrangers. . Il est difficile de prévoir l'importance des travaux de reconstruction qui seront effectués en 1946 dans l'industrie norvégienne. Les investissements s'élèveront à 421 millions de couronnes et seront répartis entre 1.445 entreprises. . En raison de la faible étendue de son marché intérieur, la Norvège se trouve dans la nécessité d'exporter, mais elle rencontre sur les marchés extérieurs la concurrence de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. . Le gouvernement attache une importance capitale à la question de la stabilisation des prix et des salaires, et espère que les milieux agricoles comprendront la nécessité de maintenir le prix des denrées à leur niveau actuel. . Le gouvernement d'Oslo a établi un important programme d'importations, dont l'exécution entraînera un déficit important de la balance commerciale, qui serait financé partie par des emprunts étrangers, partie par des. exportations invisibles constituées principalement par les revenus procurés par la marine marchande. . La situation de la Norvège apparaît donc relativement satisfaisante, mais le point faible de l'économie du pays réside dans le manque de main-d'œuvre qualifiée ; de nombreux spécialistes, principalement dans les industries du bois, préférant aller travailler en Suède.