Factor Prices in Industrial Countries (Le prix des facteurs dans les pays industriels) (Precios de los factores en los países industriales)

This paper provides comprehensive and internationally comparable measures of the capital and labor prices that prevailed in Belgium, the Federal Republic of Germany, France, Italy, Japan, the Netherlands, the United Kingdom, and the United States in 1973 and 1978. The estimates explicitly incorporate key components of factor prices: in the price of capital input--the price of capital goods, the rate of depreciation, the cost of equity and debt finance, the expected rate of inflation, and the company income tax system; in the price of labor input--the wage rate and payroll taxes and subsidies. The conceptual underpinning of the estimates is drawn from the neoclassical theories of the firm and of exchange. There are four broad implications of the empirical findings. First, the wide and systematic dispersion of factor prices suggests that capital and labor markets are far from being fully integrated in the industrial world, and even within the European Economic Community. The evidence suggests that there are significant welfare gains to be derived from further relaxation of existing impediments to international trade and factor flows. Second, the strong inverse correlation between factor price and quantity ratios confirms the view that factor prices can be regarded as an indicator of relative factor endowment and, thus, of comparative advantage. From a different perspective, it can be inferred that policy instruments (regulations, taxes, subsidies) that alter factor prices tend to be effective in influencing capital formation and employment. Third, given the relatively large share of the wage bill in factor costs, wage-related measures, along with the exchange rate, constitute probably the most important determinants of a country's international competitiveness in the near term. Policies affecting the price of capital are likely to have a significant impact on competitiveness only over the longer term. Fourth, the combination of increased payroll tax rates (mainly for social security) and liberalized investment incentives seems to have contributed significantly in many countries to a decline in the price of capital relative to the price of labor. Thus, besides the obvious effect on factor choice--biased against labor--the increased payroll tax burden indeed appears to pose a severe drag on these countries' international competitiveness. /// La présente étude a pour objet de mesurer -- d'une façon qui soit détaillée et permettant d'établir des comparaisons entre pays -- le prix du capital et celui du travail en Belgique, en République fédérale d'Allemagne, en France, en Italie, au Japon, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis en 1973 et 1978. Les estimations prennent explicitement en compte certains éléments fondamentaux des prix des facteurs: pour le capital, ce sont le prix des biens d'équipement, le taux de dépréciation, le coût du capital de participation et celui du financement de la dette, le taux prévu d'inflation et le système d'imposition des sociétés; pour le travail, ce sont le taux des salaires, les subventions à l'emploi et la taxe sur les salaires. Le fondement théorique sur lequel ces estimations reposent est tiré de la théorie néoclassique de l'entreprise et des échanges. Les résultats de cette étude empirique permettent de formuler quatre observations générales. Premièrement, la dispersion importante et systématique des prix des facteurs laisse à penser que le marché du capital et celui du travail sont loin d'être totalement intégrés dans les pays industrialisés et cela, même au sein de la Communauté économique européenne. Il apparaît à l'évidence que l'assouplissement des restrictions qui entravent encore les échanges internationaux et les mouvements des facteurs permettrait d'accroître sensiblement le bien-être. Deuxièmement, l'étroite corrélation inverse qui existe entre le prix des facteurs et leur quantité relative corrobore la théorie selon laquelle le prix des facteurs peut-être considéré comme un indicateur de la dotation relative d'un pays en facteurs, et, par conséquent, de son avantage comparatif. Dans une autre optique, on peut en déduire que les instruments de politique (règlements, impôts, subventions) qui modifient les prix des facteurs sont généralement des outils efficaces pour agir sur la formation de capital et sur l'emploi. Troisièmement, en raison de la part relativement importante que représente la masse salariale dans le coût des facteurs, les mesures relatives aux salaires et au taux de change sont probablement les instruments qui, à court terme, ont la plus grande incidence sur la compétitivité internationale d'un pays. Quant aux mesures qui agissent sur les prix du capital, leur incidence sur la compétitivité est susceptible de se faire sentir à long terme seulement. Quatrièmement, par leur jeu conjugué, la hausse du taux de la taxe sur les salaires (principalement en ce qui concerne la sécurité sociale) et l'élargissement de l'incitation à l'investissement ont apparemment beaucoup contribué, dans maints pays, à la baisse du prix du capital par rapport à celui du travail. L'alourdissement du fardeau que représente la taxe sur les salaires -- outre qu'il influence clairement le choix des facteurs au détriment de la main-d'oeuvre -- ferait donc sérieusement obstacle à la compétitivé internationale de ces pays. /// Este documento presenta mediciones globales e internacionalmente comparables de los precios del capital y el trabajo en Bélgica, Estados Unidos, Francia, Italia, Japón, los Países Bajos, Reino Unido y República Federal de Alemania en 1973 y 1978. Las estimaciones incorporan de manera explícita los componentes fundamentales de los precios de los factores de producción: en el precio del factor capital --el precio de los bienes de capital, la tasa de depreciación, el costo del financiamiento de capital y de la deuda, la tasa prevista de inflación y el sistema de impuestos sobre las utilidades de las empresas; en el precio del factor trabajo--las escalas de sueldos y salarios, los impuestos sobre la nómina y los subsidios. La base conceptual de estas estimaciones se halla en las teorías neoclásicas de la empresa y del intercambio. De los resultados empíricos se deducen cuatro proposiciones generales. Primero, la amplia y sistemática dispersión de los precios de los factores indica que los mercados del capital y el trabajo aún distan mucho de la integración completa en el mundo industrial, e incluso en la Comunidad Económica Europea. Los datos hacen pensar que desde el punto de vista del bienestar sería muy provechoso continuar reduciendo los obstáculos existentes al comercio internacional y a las corrientes internacionales de los factores. Segundo, la fuerte correlación inversa entre los precios de los factores y los coeficientes cuantitativos confirma la tesis de que los precios de los factores pueden considerarse un indicador de la disponibilidad relativa de factores y, por lo tanto, de la ventaja comparativa. Desde una perspectiva diferente, se puede inferir que los instrumentos de política (reglamentación, impuestos, subsidios) que alteran los precios de los factores tienden a influenciar efectivamente la formación de capital y el empleo. Tercero, dado el peso relativamente grande de los costos salariales en el costo de los factores, las medidas relacionadas con los salarios, junto con el tipo de cambio, constituyen probablemente los determinantes más importantes de la competitividad internacional de un país a corto plazo. Las políticas que afectan a los precios del capital probablemente tienen efectos importantes en la competitividad sólo a más largo plazo. Cuarto, la combinación de tasas impositivas cada vez más altas sobre la nómina de sueldos (principalmente con destino a la seguridad social) con generosos incentivos de inversión parece haber contribuido bastante en muchos países a reducir el precio del capital en relación con el precio del trabajo. Así, además del efecto evidente que ello puede tener en la selección de los factores --desfavorable al trabajo-- la creciente carga de los impuestos sobre la nómina parece constituir un grave obstáculo para la competitividad internacional de estos países.