IDEAS home Printed from https://ideas.repec.org/a/pal/imfstp/v21y1974i1p170-216.html
   My bibliography  Save this article

Compulsory Arbitration as a Form of Incomes Policy: The Australian Case (L'arbitrage obligatoire comme forme de politique des revenus: le cas de l'Australie) (El arbitraje obligatorio como forma de política de ingresos: El caso australiano)

Author

Listed:
  • Anne Romanis Braun

    (International Monetary Fund)

Abstract

The role of arbitration tribunals in settling industrial disputes and fixing the terms of employment by legally binding rulings is a distinctive feature of the Australian economy. A centralized system of wage decisions gradually developed out of the arbitration procedures established as a substitute for collective bargaining during a period of chronic unemployment and unrest around the turn of the century. Centralized decisions gave the Commonwealth arbitration authority power to influence the movement of wages and salaries in general, and required consideration of a national wages policy. Australian experience in this respect is of considerable interest for other countries considering implementation of an "incomes policy." Arbitration was established in 1904 as a means of preventing poverty and unrest by legal determination and enforcement of minimum wage rates; strikes were prohibited until 1930. The "basic wage," set to cover the needs of a family, became the going wage for unskilled work, and "margins" were granted for different skills and for different conditions of work. The basic wage was automatically adjusted for changes in prices from 1922 to 1953. During the slump of the 1930s, the Court enforced a general reduction in wages, and is credited with having lessened the impact on employment and activity. Since World War II the arbitration authorities have sought to develop procedures appropriate to full employment conditions. In the early 1950s the regulatory function of the system was strengthened by the abolition of automatic adjustment, by uniform increases in margins, and by provision of sanctions against strikes. For a decade, the system helped to moderate wage pressures, but difficulties began to develop in the 1960s when more favorable external conditions were associated with increasing wage drift. Major issues, such as the criteria for determining the scale of wage increases, the advantages and disadvantages of automatic adjustment for changes in the cost of living, and the problem of limiting drift, are discussed in their historical context. High profits in particular industries, favoring large wage increases under specific arbitration decisions or in over-award settlements, posed the choice between permitting similar large increases elsewhere with inflationary consequences or contravening "comparative wage justice" and undermining employees' support for arbitration. Following an unsuccessful attempt to absorb "over-award" payments into award wages in 1967 and the collapse of sanctions against strikes in 1968/69, the system has functioned as "quasi-collective bargaining." A study of wage movements since 1953 suggests that the rate of increase in award wages has generally been responsive to the influence of world price changes and productivity growth, but that developments within the arbitration system in 1967-69 were partly responsible for the faster rise of wages after 1967. The paper concludes that compulsory arbitration should be seen as a valuable instrument of industrial relations, which can have important indirect effects in reducing inflationary wage pressures within the broader framework of an incomes policy. Compulsory arbitration may be particularly applicable in countries commencing their industrial development. /// Le rôle des tribunaux d'arbitrage dans le règlement des conflits du travail et la fixation des conditions d'emploi par des décisions ayant force de loi sont devenus un trait caractéristique de l'économie australienne. Un système centralisé de décisions relatives aux salaires s'est progressivement développé à partir de la procédure d'arbitrage qui fut substituée aux négociations collectives au début du siècle, à une époque où régnaient un chômage chronique et des troubles sociaux. L'existence de cette centralisation des décisions a permis aux instances d'arbitrage du "Commonwealth" australien d'influencer le mouvement des traitements et salaires en général, et les a contraintes à formuler une politique nationale des salaires. De ce point de vue, l'expérience australienne présente un intérêt indéniable pour les autres pays qui envisagent d'appliquer une "politique des revenus". L'arbitrage a été institué en 1904 pour combattre la misère et les troubles sociaux en fixant et en appliquant par voie judiciaire les taux de salaires minimum; jusqu'en 1930, les grèves ont été interdites. Le "salaire de base", fixé en fonction des besoins d'une famille, est devenu le salaire courant des ouvriers non qualifiés, et des "marges" ont été accordées d'après les différentes qualifications et conditions de travail. De 1922 à 1953, le "salaire de base" était indexé sur les prix. Au cours de la crise économique des années 1930, le tribunal a imposé une diminution générale des salaires, et on lui reconnaît le mérite d'avoir réduit l'incidence de la crise sur l'emploi et sur l'activité économique. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les instances d'arbitrage ont tâché d'élaborer une procédure adaptée à une situation de plein emploi. Au début des années 1950, la fonction régulatrice du système a été renforcée par l'abolition de l'indexation, par des relèvements uniformes des marges, et des sanctions ont été prévues contre les grèves. Pendant une dizaine d'années, ce système a contribué à freiner les pressions salariales, mais des difficultés ont commencé à surgir au cours des années 1960, où une amélioration de la situation extérieure de l'économie a été accompagnée par un glissement de plus en plus prononcé des salaires. Des questions importantes, telles que les critères utilisés pour déterminer l'échelle des augmentations de salaires, les avantages et inconvénients d'une indexation sur les prix et les moyens de limiter les glissements de salaires sont examinées dans leur contexte historique. Les bénéfices importants réalisés par certaines industries, en encourageant de fortes majorations de salaires en vertu de décisions arbitrales particulières ou des règlements salariaux plus favorables que ceux légalement fixés par arbitrage, ont placé les autorités devant un dilemme: soit permettre dans d'autres secteurs des augmentations analogues, génératrices d'inflation, soit aller à l'encontre de la "justice salariale comparative" et saper le support du système d'arbitrage par les employés. En 1967, la commission a essayé en vain d'intégrer dans les salaires fixés par elle les rémunérations dépassant les taux fixés ("overaward payments"). En 1968/69, les sanctions contre les grèves ont perdu toute efficacité. Depuis lors, le système est devenu en fait un mécanisme de "négociations quasi collectives". Une étude de l'évolution des salaires depuis 1953 semble indiquer que le taux d'augmentation des salaires fixés par arbitrage a suivi en général les variations des prix mondiaux et la croissance de la productivité, mais que l'évolution du système d'arbitrage en 1967-69 explique en partie pourquoi les salaires ont augmenté plus rapidement depuis 1967. L'auteur conclut que l'arbitrage obligatoire doit être considéré comme un instrument utile pour le maintien de bonnes relations entre employeurs et employés et qu'il peut contribuer puissamment, quoique de façon indirecte, à réduire la poussée inflationniste des salaires dans le cadre plus large d'une politique des revenus. C'est surtout dans les pays qui entament leur révolution industrielle que l'arbitrage obligatoire est susceptible de donner des résultats. /// La función de los tribunales de arbitraje en la resolución de los conflictos laborales y en el establecimiento de las condiciones de empleo mediante laudos legalmente obligatorios constituye una característica propia de la economía australiana. El sistema centralizado de decisiones salariales surgió gradualmente de los procedimientos de arbitraje establecidos en remplazo de la negociación colectiva en un período de desempleo y desasosiego crónicos a principios de siglo. Las decisiones centralizadas confirieron a la comisión de arbitraje del Estado autoridad para influir en el movimiento de los sueldos y salarios en general y obligaron a considerar una política nacional de salarios. La experiencia australiana en este campo reviste gran interés para otros países que proyectan implantar una "política de ingresos." El arbitraje se estableció en 1904 como medio de prevención de la pobreza y los conflictos mediante la determinación y ejecución obligatoria de salarios mínimos; hasta 1930 estaban prohibidas las huelgas. Al "salario básico," fijado para cubrir las necesidades de una familia, se le consideró como retribución corriente de la mano de obra no capacitada y se acordaron "márgenes" para distintos tipos de trabajo calificado y condiciones de trabajo. De 1922 a 1953 el "salario básico" se ajustó automáticamente a las variaciones de los precios. Durante la depresión de la década de 1930 el tribunal impuso una reducción general de los salarios y se le reconoce el mérito de haber amortiguado el impacto en el empleo y la actividad económica. Desde la Segunda Guerra Mundial los órganos de arbitraje han tratado de establecer procedimientos apropiados a las condiciones de pleno empleo. A principios de la década de 1950 se reforzó la función reguladora del sistema con la abolición del ajuste automático, la adopción de un procedimiento de aumento uniforme de los márgenes y el establecimiento de sanciones contra las huelgas. Durante una década el sistema ayudó a moderar las presiones salariales, pero en el decenio de 1960 comenzaron a surgir dificultades al combinarse condiciones externas más favorables con un creciente deslizamiento de salarios. Se analizan en su contexto histórico importantes aspectos, tales como el criterio para determinar la escala de aumentos de salarios, las ventajas y desventajas del ajuste automático a las variaciones del costo de la vida y el problema de reducir los deslizamientos de salarios. Las utilidades elevadas de determinadas industrias, que favorecieron fuertes aumentos salariales según laudos arbitrales específicos, o convenios de subidas de salarios mayores que los fijados por laudo, plantearon la disyuntiva de permitir aumentos de importancia similar en otros sectores con consecuencias inflacionistas o de contravenir la "justicia de salarios comparativos" y socavar el apoyo de los obreros al arbitraje. Tras un intento infructuoso en 1967 para que se absorbieran en los salarios fijados por laudo las remuneraciones contractuales más altas, y el fracaso de las sanciones contra las huelgas en 1968/69, el sistema ha funcionado como una "negociación cuasi colectiva." Un estudio de la evolución de los salarios a partir de 1953 sugiere que la tasa de aumento de los salarios fijados por laudo en general ha sido sensible a la influencia de las variaciones de los precios mundiales y al incremento de la productividad, pero que la aceleración de la subida de salarios a partir de 1967 obedeció en parte a la evolución registrada en el sistema de arbitraje en 1967-69. El estudio concluye afirmando que el arbitraje obligatorio debe considerarse como un instrumento valioso en las relaciones industriales, que puede tener efectos indirectos importantes en la reducción de las presiones salariales inflacionistas dentro del marco más amplio de una política de ingresos. El arbitraje obligatorio puede ser particularmente útil para los países en las etapas iniciales de desarrollo industrial.

Suggested Citation

  • Anne Romanis Braun, 1974. "Compulsory Arbitration as a Form of Incomes Policy: The Australian Case (L'arbitrage obligatoire comme forme de politique des revenus: le cas de l'Australie) (El arbitraje obligatorio como forma de po," IMF Staff Papers, Palgrave Macmillan, vol. 21(1), pages 170-216, March.
  • Handle: RePEc:pal:imfstp:v:21:y:1974:i:1:p:170-216
    as

    Download full text from publisher

    File URL: http://www.jstor.org/stable/3866695?origin=pubexport
    File Function: main text
    Download Restriction: Access to full text is restricted to subscribers.
    ---><---

    As the access to this document is restricted, you may want to search for a different version of it.

    More about this item

    Statistics

    Access and download statistics

    Corrections

    All material on this site has been provided by the respective publishers and authors. You can help correct errors and omissions. When requesting a correction, please mention this item's handle: RePEc:pal:imfstp:v:21:y:1974:i:1:p:170-216. See general information about how to correct material in RePEc.

    If you have authored this item and are not yet registered with RePEc, we encourage you to do it here. This allows to link your profile to this item. It also allows you to accept potential citations to this item that we are uncertain about.

    We have no bibliographic references for this item. You can help adding them by using this form .

    If you know of missing items citing this one, you can help us creating those links by adding the relevant references in the same way as above, for each refering item. If you are a registered author of this item, you may also want to check the "citations" tab in your RePEc Author Service profile, as there may be some citations waiting for confirmation.

    For technical questions regarding this item, or to correct its authors, title, abstract, bibliographic or download information, contact: Sonal Shukla or Springer Nature Abstracting and Indexing (email available below). General contact details of provider: http://www.palgrave-journals.com/ .

    Please note that corrections may take a couple of weeks to filter through the various RePEc services.

    IDEAS is a RePEc service. RePEc uses bibliographic data supplied by the respective publishers.