Recession in the Initial Phase of a Stabilization Program: The Experience of Finland (La récession dans la phase initiale d'un programme de stabilisation: l'expérience de la Finlande) (Retroceso en la fase inicial de un programa de establización: la experiencia de Finlandia)

Cet article cherche à mettre en lumière un facteur conduisant à des récessions dans la phase initiale d'un programme de stabilisation et à illustrer la façon dont ce facteur a agi en Finlande. Il soutient que certaines mesures ayant souvent leur place dans un effort de stabilisation--telles que la dévaluation, la pause des salaires et la réduction du déficit budgétaire par une augmentation des impôts indirects et/ou l'élimination des subsides--produisent une redistribution du revenu entre les classes, fréquemment marquée par des pertes pour les salariés et pensionnés. Si la propension marginale à consommer des produits nationaux est plus grande parmi ces classes que pour le reste de la collectivité économique, la production de ces produits diminue, ce qui, toutes choses étant égales par ailleurs, entraîne une baisse de l'activité commerciale. En Finlande, au cours de la période 1948-1962, la part que représentaient les salaires dans le revenu national constituait en fait un important élément déterminant de la consommation totale du secteur privé et de sa consommation de produits nationaux. Cette constatation ressort de la comparaison de la consommation totale par habitant et de la consommation de produits nationaux par habitant en termes réels avec: a) le produit national net à des prix constants, et b) la part représentée par les salaires réels dans le produit national net réel. L'article estime que certains des éléments principaux du plan de stabilisation finlandais de 1956-58, tels la discipline des salaires et la dévaluation (avec l'inflation simultanée et continue due en partie à l'obligation légale de lutter contre la récession) ont réduit le revenu réel des salariés et ont ainsi fait baisser, en dernière analyse, la consommation de produits nationaux. L'auteur émet l'hypothèse que cet effet, à son tour, fut à l'origine de la récession qui dura du second trimestre de 1957 à la fin du deuxième trimestre de 1958. Cette diminution de la consommation de produits nationaux--même si l'on ne tient pas compte de ses conséquences indirectes sur les investissements--peut entièrement expliquer la récession, puisqu'elle a été, en gros, égale au déclin du produit national brut pendant la récession. /// Este artículo intenta determinar con exactitud un factor que origina retrocesos en la fase inicial de los programas de estabilización, y explicar el comportamiento de este factor en Finlandia. Se aduce que algunas de las medidas que a menudo debe incluir un intento de estabilización--tales como la devaluación, una pausa en los salarios, y la reducción del déficit presupuestario mediante el aumento de los impuestos directos y la supresión de los subsidios--determinan una redistribución de los ingresos entre las clases, frecuentemente caracterizada por pérdidas de parte de quienes perciben jornales, salarios, y pensiones. Si la propensión marginal a consumir artículos producidos en el país es mayor en el caso de estas clases que en el del resto de la colectividad económica, la producción de dichos artículos disminuye, lo cual, siempre que todo lo demás permanezca igual, entraña un descenso en la actividad económica. En Finlandia, a lo largo del período 1948-62, la proporción de los jornales y salarios en el ingreso nacional, fue, de hecho, un importante factor determinante del consumo total del sector privado y de su consumo de artículos producidos en el país. Hallóse esto estableciendo la correlación entre el consumo total per capita y el consumo interno per capita en términos reales, por una parte, y, (a) el producto interno neto a precios constantes y (b) la participación de los jornales y salarios reales en el producto interno neto real, por otra. El artículo expresa que algunos de los aspectos principales del plan finlandés de estabilización de 1956-58, es decir, la limitación de los salarios y la devaluación (conjuntamente con la continuada inflación concurrente, motivada en parte por la obligación legal de contrarrestar el retroceso), redujeron el ingreso real de las clases jornaleras y asalariadas, y por ello, con el tiempo, disminuyó el consumo interno. Se sugiere que esto último, a su vez, inició el retroceso que duró desde el segundo trimestre de 1957 hasta finalizar el segundo trimestre de 1958. Esta baja del consumo interno--aun cuando se prescinda de sus efectos indirectos sobre las inversiones--puede haber sido justamente el motivo del retroceso, dado que fue más o menos igual a la declinación del producto nacional bruto durante dicho retroceso.