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Restrictions on the Movement of Funds within Latin America (Restrictions aux mouvements de fonds dans les pays d'Amérique latine) (Restricciones impuestas a los movimientos de fondos en la América Latina)

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  • Samir Makdisi

    (International Monetary Fund)

Abstract

Ces dernières années, un certain nombre de pays d'Amérique latine ont libéré dans une certaine mesure les opérations sur leurs marchés de change, et la plupart des autres ont progressivement supprimé et/ou simplifié leurs pratiques de monnaies multiples et autres restrictions. (Cuba constitue la principale exception à cet égard.) Dans de nombreux pays, la libération des changes a été réalisée dans le cadre de l'exécution de programmes de stabilisation et sans être nécessairement incompatible avec des mesures appropriées visant à protéger la production intérieure. Les mouvements de fonds dans les pays d'Amérique latine sont, pour une large part, toujours soumis aux mêmes entraves que le commerce avec les pays extérieurs à cette zone et les paiements qui leur sont effectués. Toutefois, un traitement préférentiel a été introduit à la suite de la première série des négociations de l'Association latino-américaine de libre échange, de l'élimination par le groupe des pays d'Amérique centrale de restrictions sur certains articles en provenance de ce groupe ainsi que de l'exonération de droits additionnels et de dépôts préalables accordée par un petit nombre de pays à des importations déterminées en provenance de certains autres pays d'Amérique latine. Les restrictions quantitatives imposées pour des raisons de protection et de paiements constituent peut-être le principal moyen restrictif qui est actuellement utilisé. Les échanges des pays où ces restrictions existent (Brésil, Chili, Colombie, Mexique, République Dominicaine et Venezuela) représentent plus de la moitié du commerce qui s'effectue entre les pays d'Amérique latine. Des pratiques de monnaies multiples, qui dans la majeure partie de l'Amérique latine ne sont pas aussi importantes maintenant que les années précédentes, sont actuellement en vigueur au Brésil, au Chili, en Colombie, en Equateur, en Uruguay et au Venezuela. Elles répondent à divers objectifs: assurer la rentrée des recettes fiscales, diversifier la composition des exportations, subventionner les importations essentielles et alléger la pression éventuelle sur les réserves de banque centrale. Le versement d'un dépôt préalable au titre des importations est exigé au Brésil, au Chili, en Colombie, en Equateur, au Nicaragua, au Paraguay et en Uruguay; en général, il n'a pas été très efficace pour restreindre les importations, mais comme les droits additionnels, il s'est révélé un instrument souple. Toutefois, quelques pays qui avaient introduit le versement de ce dépôt préalable en vue de restreindre leurs importations ont dû le conserver pour éviter que sa suppression n'ait une répercussion inflationniste. Les droits additionnels d'importation ont souvent servi à faciliter la transition entre un système strict de contrôle de change et un système libéré. L'application de ces droits additionnels encourage les échanges dans les limites d'une zone. La politique actuelle qui consiste à les incorporer dans le barème tarifaire contribue à éviter les effets défavorables qui pourraient résulter de changements fréquents dans leurs taux. Les droits additionnels d'importation sont appliqués actuellement en Argentine, au Brésil, au Chili, à Costa Rica, au Guatemala, au Paraguay et en Uruguay. Les transferts de capitaux continuent d'être réglementés au Chili, en Colombie, en Equateur, dans la République Dominicaine, en Salvador, au Nicaragua et au Venezuela. Les investisseurs étrangers ont généralement la garantie de pouvoir transférer les bénéfices et le principal. Dans un petit nombre de pays, les transferts de capitaux intérieurs sont autorisés, et dans d'autres, ils doivent faire l'objet d'une licence ou sont interdits. Des privilèges spéciaux n'ont pas été accordés aux capitaux des pays d'Amérique latine. Mais dans le cadre de la réalisation des objectifs de l'Association latino-américaine de libre échange, les transferts entre les pays de cette zone devraient peut-être être encouragés. /// Varios países latinoamericanos han logrado establecer mercados cambiarios relativamente libres durante los últimos años y la mayoría de los países restantes han eliminado o simplificado gradualmente sus prácticas de tipos de cambio múltiples y disposiciones restrictivas de otra índole. (Cuba constituye la principal excepción.) En muchos países la liberalización de los cambios se ha logrado alcanzar en combinación con la ejecución de programas de estabilización, y sin oponerse necesariamente a las medidas oportunas de protección dispensadas a la producción interna. Los movimientos de fondos dentro de la América Latina están aún sujetos en alto grado a los mismos impedimentos que entorpecen su comercio y pagos con los países fuera del área. No obstante, como resultado del primer ciclo de negociaciones que ha llevado a cabo la Asociación Latinoamericana de Libre Comercio (ALALC), de la eliminación de las restricciones que el grupo de países centroamericanos imponía al intercambio de mercancías producidas en estos países, y de las exenciones de recargos y del requisito de depósitos previos que unos pocos países han concedido a ciertas importaciones de algunos países latinoamericanos, se ha originado un tratamiento preferencial. Las restricciones cuantitativas, impuestas por razones de protección y de pagos, constituyen tal vez el método restrictivo más importante que se emplea actualmente. Los países que aplican dichas restricciones (el Brasil, Chile, Colombia, la República Dominicana, México y Venezuela) efectúan más de la mitad del intercambio que se lleva a cabo entre los países latinoamericanos. Las prácticas de tipos de cambio múltiples, que en la mayoría de los países latinoamericanos han cesado de tener la importancia que se les atribuía en años anteriores, siguen en vigor en el Brasil, Chile, Colombia, el Ecuador, el Uruguay y Venezuela. Las razones por las cuales se aplican son diversas: obtener rentas fiscales, diversificar las exportaciones, otorgar subsidios a las importaciones esenciales, y aliviar las presiones eventuales sobre las reservas del banco central. El requisito de los dépositos previos se aplica en el Brasil, Chile, Colombia, el Ecuador, Nicaragua, Paraguay y el Uruguay. Por lo general, dichos depósitos previos no han demostrado gran eficacia para restringir las importaciones, pero al igual que los recargos, han resultado ser un instrumento de gran flexibilidad; sin embargo, varios países que los introdujeron con propósitos restrictivos se han visto precisados a mantenerlos con el fin de evitar el impacto inflacionista que su liberación traería consigo. Los recargos sobre las importaciones se han utilizado frecuentemente para facilitar el movimiento de transición de un sistema estricto de control de cambios a otro de liberalización cambiaria. La aplicación de esos recargos favorece al comercio dentro de determinada zona. La práctica corriente de incorporar los recargos a las tarifas aduaneras, contribuye a evitar los efectos adversos que podrían surgir si se modificaran frecuentemente las tasas de recargos. Los países que en la actualidad imponen recargos sobre las importaciones son Argentina, el Brasil, Chile, Costa Rica, Guatemala, Paraguay y el Uruguay. Las transferencias de capital están sujetas a reglamentación en Chile, Colombia, el Ecuador, la República Dominicana, El Salvador, Nicaragua y Venezuela. Por lo general, se garantiza a los inversionistas extranjeros la transferencia de utilidades y de capital. En unos pocos países están permitidas las transferencias de fondos de capital de propiedad de residentes, pero en otros, o están sujetas al otorgamiento restrictivo de licencias, o están prohibidas. No se han concedido privilegios especiales al capital procedente de países latinoamericanos, pero tal vez convendría que como parte de la realización de los objetivos de la ALALC se estimularan las transferencias de capital dentro de la región.

Suggested Citation

  • Samir Makdisi, 1963. "Restrictions on the Movement of Funds within Latin America (Restrictions aux mouvements de fonds dans les pays d'Amérique latine) (Restricciones impuestas a los movimientos de fondos en la América L," IMF Staff Papers, Palgrave Macmillan, vol. 10(1), pages 186-217, March.
  • Handle: RePEc:pal:imfstp:v:10:y:1963:i:1:p:186-217
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