Aboriginal Cosmopolitanism

The current drought in Australia raises questions about the extent to which urban life depends on physical forces that come with their own dynamics and eccentric rhythms. I suggest that currently deepening understandings of the inherent volatility of earth processes might help us appreciate the accomplishments of those who have stayed in place for hundreds or thousands of years: peoples whose ‘nomadic’ journeys through deep time have taken them through major bio‐ or geo‐physical transformations in their environments. In this way, we might learn to recognize how most urban or settled life inherits terrains whose irregularities and extremes have been softened by the efforts of these prior inhabitants. In a world where we can expect major environmental changes to induce new waves of estrangement and displacement, I ask whether a sense of the immeasurable debt which we owe to those people who came before us might help inspire the kind of cosmopolitan sensibilities we would hope for. Résumé La sécheresse que connaît actuellement l’Australie pousse à se demander dans quelle mesure la vie urbaine dépend de forces physiques qui obéissent à leur rythme excentrique et à leur dynamique propre. En approfondissant notre compréhension de la nature éphémère de la Terre, nous pourrions mieux apprécier les réalisations de ceux qui se sont implantés pendant des centaines ou des milliers d’années : des peuples que leur “nomadisme” par des temps reculés a fait traverser les grandes mutations biophysiques et géophysiques de leur environnement. Ainsi, nous pourrions apprendre à reconnaître comment la vie urbaine ou sédentaire hérite en grande partie de terrains dont les irrégularités et les excès ont été atténués par les efforts de ces habitants antérieurs. Dans un monde où nous pouvons nous attendre à ce que des changements environnementaux considérables provoquent de nouvelles vagues d’éloignement et de déplacement, la perception de l’incommensurable dette redevable à ces peuples arrivés avant nous pourrait peut‐être inspirer le genre de sensibilités cosmopolites que nous pourrions espérer.