La reprise de la productivité à la fin des années quatre-vingt n'est-elle qu'apparente ?

[spa] ¿ El despegue de la productividad al fin de los anos ochenta es solo aparente?. El papel desempenado por el progreso técnico - La productividad aparente, medida en términos de producción por unidad de factor, se ha invertido desde 1983: la productividad del capital aumenta luego de haber experimentado una caída durante aproximadamente diez años; la productividad del trabajo y la productividad global de los factures se aceleran vertiginosamente. . Sin embargo, no se registra ninguna ruptura para la productividad expresada en términos de valor ahadido y sobre todo corregida de la intensidad de utilización de los factores (duración del trabajo, duración de utilización del capital, ajuste a las variaciones coyunturales de la producción). Incluso la ruptura de 1979 se atenúa, la de 1973-1974 sigue siendo la mayor de estos últimos veinte años. . En la decada de los ochenta se han reducido las subutilizaciones de los factores y se ha aumentado el peso de los consumos intermediarios. Pero la combinación productiva no ganó profundamente en eficacidad. Por el contrario, el progreso tecnico experimentó una ralentización después de 1985. . No se trata de una ruptura de progreso técnico, se constata, en cambio, una tendencia favorable: los equipos se modernizan, las calificaciones aumentan, la afectación de los factores es más eficaz. Además, el capital ya no es más el principal beneficiaro de los excedentes de productividad como ocurrió luego del contrachoque petrolero. En los dos últimos años, el reparto de los excedentes se hace de manera equitativa entre el trabajo y el capital. [eng] The Recovery of Productivity in the Late Eighties: is it Only Apparent? . The Role of Technical Progress - Apparent productivity, measured in terms of production by factor unit, has gone through a complete trend reversal since 1983: capital productivity has increased after falling for almost a decade, and both labour productivity and the total factors productivity have suddenly accelerated. . Yet, no swing is noticeable for productivity expressed in terms of added value, particularly if it is adjusted for the intensity of use of the factors (that is, hours of work, length of capital use, adjustments for short-term variations in the production), in this case, even the 1979 trend reversal becomes less noticeable, and the 1973-1974 swing remains the main change over the last twenty years. . Thus, in the eighties, the underuse of the factors was reduced and intermediate consumption had more impact. But the productive setup did not actually gain in efficiency. On the contrary, technical progress slowed down after 1985. . However, there was no dramatic change for technical progress whose trend remained favourable: equipment became younger, workers became more skilled and the distribution of factors became more efficient. In addition, capital stopped being the main beneficiary of productivity surpluses, as had been the case after the 1986 drop in the price of oil. During the last two years, surpluses were equally distributed between capital and labour. [fre] La productivité apparente, mesurée en termes de production par unité de facteur, s'est véritablement retournée depuis 1983 : la productivité du capital augmente après avoir chuté pendant près de dix ans ; la productivité du travail et la productivité globale des facteurs s'accélèrent brutalement. . Pourtant, aucune rupture n'est perceptible pour la productivité exprimée en termes de valeur ajoutée, et surtout, corrigée de l'intensité d'utilisation des facteurs (durée du travail, durée d'utilisation du capital, ajustements aux variations conjoncturelles de la production). Même la rupture de 1979 s'atténue, celle de 1973-1974 demeurant la rupture majeure de ces vingt dernières années. . Dans les années quatre-vingt, on a donc réduit les sous- utilisations des facteurs puis augmenté le poids des consommations intermédiaires. Mais la combinaison productive n'a pas profondément gagné en efficacité. Le progrès technique s'est, au contraire, ralenti après 1985. . Pas d'accélération du progrès technique, mais tout de même une tendance favorable : les équipements rajeunissent, les qualifications s'élèvent, l'affectation des facteurs est plus efficace. Par ailleurs, le partage des gains de productivité, qui avait été défavorable au capital après les deux premiers chocs pétroliers, s'inverse en sa faveur après le contre-choc pétrolier. Sur les deux dernières années, le partage du surplus de productivité se fait à égalité entre le travail et le capital.