Wage Subsidies and Employment: An Analysis of the French Experience (Les subventions des salaires et le niveau d'emploi: analyze de l'expérience française) (Subsidios salariales y el nivel de empleo: Análisis de la experiencia francesa)

In recent years, faced simultaneously with high rates of unemployment and inflation, several countries--mainly in the industrialized world--adopted various types of temporary marginal wage subsidies, which are provided to employers to offset a portion of wage payments to workers who would otherwise be unemployed. After a review of wage subsidies implemented in the Federal Republic of Germany, France, the United Kingdom, and the United States, and a discussion of such subsidies in general, the paper focuses on France's prime d'incitation à la création d'emploi (Incentive Bonus for Job Creation). A labor input model is specified and estimated using quarterly data (disaggregated by major industrial branch) for France's nonfinancial nonfarm sector. The resulting parameter estimates are used to forecast levels of employment for comparison with actual levels, beyond the estimation period, in order to assess the subsidy's effectiveness. The ex post simulation for the third and fourth quarters of 1975 suggests that the Bonus led to a relatively modest rise in employment (about one seventh of the potential effect), concentrated in construction and public works. This outcome can be ascribed to administrative difficulties, stiff eligibility requirements for employees, and some degree of government intervention in the labor market. A major conclusion of the paper is that a marginal wage subsidy, aimed principally at reducing cyclical unemployment, should be provided to firms for adding to their work forces (above a variable base level) rather than for retaining redundant employees. The specifics of the payment (amount, duration, etc.), and of employee eligibility should be calibrated to prevailing labor market conditions; also, special categorical features may be incorporated in the definition of the target population, in an attempt to direct the subsidy to the hardest-hit groups of unemployed, identified by age, region, or skill. With appropriate timing, such a subsidy can retard layoffs toward the end of a decline in economic activity and can accelerate hiring during a recovery, although it will have practically no impact during a deepening recession. A preferable instrument during a recession would be a general wage subsidy applied to the wages of the entire labor force. /// Ces dernières années, plusieurs pays qui avaient connu simultanément des taux éléves de chômage et d'inflation--principalement dans le monde industrialisé--ont eu recours à différents types de subventions des salaires, de caractère marginal et temporaire, qui sont versées aux employeurs pour compenser une partie des salaires payés à des travailleurs qui, autrement, seraient en chômage. Après avoir passé en revue les régimes de subventions appliqués en République fédérale d'Allemagne, en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, le présent document traite de ces subventions en général et, en particulier, de l'expérience faite en France avec la prime d'incitation à la création d'emploi. Un modèle d'utilisation du facteur travail est spécifié et estimé à partir de données trimestrielles (déglobalisées par principales branches d'activité) pour le secteur des entreprises non financières non agricoles de la France. Les paramètres ainsi estimés sont utilisés pour prévoir des niveaux d'emploi afin de les comparer avec les niveaux observés, au-delà de la période d'estimation, ce qui permet d'évaluer l'efficacité de la subvention. La simulation ex post pour les troisième et quatrième trimestres de 1975 suggère que la prime a abouti à une augmentation relativement modeste de l'emploi (environ un septième de l'effet potentiel), principalement dans la branche bâtiment et travaux publics. Ce résultat peut être imputé à des difficultés d'ordre administratif, aux conditions très strictes d'admissibilité que doivent remplir les travailleurs et à un certain degré d'intervention de l'Etat sur le marché du travail. L'une des principales conclusions de ce document est qu'une subvention marginale des salaires visant surtout à réduire le chômage conjoncturel doit être versée aux entreprises qui augmentent leurs effectifs (au-dessus d'un niveau de base variable) plutôt qu'à celles qui gardent des travailleurs en surnombre. Les conditions spécifiques du versement (montant, durée, etc.) et les critères d'admissibilité au bénéfice de la subvention doivent être adaptés en fonction de la situation sur le marché du travail. On pourrait également intégrer des caractéristiques catégorielles spécifiques dans la définition de la population cible, afin d'orienter la subvention vers les groupes de chômeurs les plus durement touchés, qui seraient classés par âge, région ou qualification. S'il est utilisé au moment voulu, ce type de subvention pourrait retarder les mises à pied vers la fin du creux de la conjoncture, et accélérer l'embauche pendant les phases de reprise, mais il n'aura pour ainsi dire aucune incidence pendant la récession proprement dite. En période de récession, il serait préférable de recourir à une subvention généralisée, s'appliquant aux salaires de la totalité de la main-d'oeuvre. /// Durante los últimos años, ante una situación en que se han registrado simultáneamente altas tasas de desempleo y de inflación, varios países--principalmente del mundo industrializado--adoptaron con carácter temporal diversas clases de subsidios marginales de salarios concedidos a los empleadores para compensar una parte de los salarios de obreros que de otra forma estarían desempleados. Luego de considerar los subsidios salariales puestos en práctica en Estados Unidos, Francia, el Reino Unido y la República Federal de Alemania, y de examinar dichos subsidios en general, este trabajo se centra en la prima de estímulo para la creación de empleos adoptada en Francia. Se ha especificado y estimado un modelo de insumo de mano de obra usando datos trimestrales (desagregados en las principales ramas industriales) de la economía francesa, excluidos los sectores financiero y agrícola. Los parámetros estimados se usan para predecir niveles de empleo, a fin de compararlos con los niveles efectivos, durante el período posterior a la estimación, y determinar así la eficacia del subsidio. La simulación ex post correspondiente a los trimestres tercero y cuarto de 1975 indica que la prima condujo a un aumento relativamente modesto del empleo (aproximadamente una séptima parte del efecto potencial), que se concentró en la rama de construcción y obras públicas. Este resultado puede atribuirse a dificultades administrativas, requisitos estrictos que deben reunir los empleados para quedar habilitados y cierto grado de intervención oficial en el mercado del trabajo. Una conclusión importante de este estudio es que los subsidios salariales destinados principalmente a reducir el desempleo cíclico, deben concederse a las empresas para aumentar su fuerza laboral (por encima de una base variable) y no por retener empleados no necesarios. Las particularidades del pago (monto, duración, etc.) y los requisitos de los empleados deben adjustarse a las condiciones prevalecientes en el mercado del trabajo; además, en la definición de la población que se tenga como meta pueden especificarse categorías para que el subsidio beneficie a los grupos de desempleados más afectados, identificados por edad, región o capacitación. Subsidios de esta naturaleza, concedidos en el momento oportuno, pueden retardar despidos hacia finales de una reducción de la actividad económica y acelerar el empleo durante un período de recuperación, pero prácticamente no tendrán ningún efecto durante una recesión creciente. Durante una recesión, un instrumento preferible sería el de un subsidio general, aplicado a los salarios de toda la fuerza de trabajo.