Influence de la vision des dirigeants en termes de gouvernance sur la croissance des start-up : une analyse au travers des prismes cognitif, coercitif financier et coercitif managérial

Les start-up sont généralement reconnues comme représentant un fort atout pour le développement d'une économie, que ce soit en termes de soutien à la croissance ou de création d'emplois. Cependant, malgré leur important potentiel, on observe en France une forte hétérogénéité de croissance entre ces entreprises. Ces start-up ont deux caractéristiques principales. La première est d'avoir de forts besoins en ressources (financières et cognitives). Or elles ne disposent le plus souvent que de ressources internes très limitées et doivent donc s'entourer de nombreuses parties prenantes pour les acquérir et se développer. La question de la gouvernance est donc centrale pour appréhender les trajectoires de croissance de ces entreprises. La seconde caractéristique est la place centrale des motivations personnelles du dirigeant dans ces trajectoires. Ainsi, afin de mieux comprendre la croissance des start-up, il nous semble primordial de considérer la vision qu'ont les dirigeants de la gouvernance d'entreprise. Grâce aux réponses de 253 dirigeants de start-up soutenues par le Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche français (MENESR), nous montrons que ces chefs d'entreprise peuvent avoir trois visions différentes de la gouvernance (cognitive, coercitive managériale et coercitive financière) qui sont liées à la mise en place de certains mécanismes spécifiques (conseil d'administration, équipe de direction, présence d'investisseurs en capital…), eux-mêmes liés à une croissance plus ou moins forte au sein de leur entreprise.