Réseaux bancaires et financiers : une coopération multiforme sur fond de concurrence exacerbée

[eng] Banking and financial networks : a multidimensional cooperation within a background of fierce competition . Electronic finance is now going hand in hand with classical finance, within a wide « network of networks » whose strategic, human and informational components are thoroughly tied up. It is from the back-office that networks have made their appearance on the financial scene, as a series of logistics tools. But the « network cycle » contains two other stages : that of value- added services, and that of new market architectures. Banks as well as stock markets have fully reached this third stage, which is characterized by disintermediation and re-intermediation. Networks can be viewed as a three-dimensional relationship vehicle, that is : contact (provided by infrastructure), contract (provided by infostructure), and the sense of community that flows from the infoculture proper to each network. There are four types of strategic configurations that characterize cooperations : cooperative structure, « club », leader-network, and third-party network. Special emphasis has been given to the role of club and to the need of a more strategical attitude which stems from it for big cooperatives, such as SWIFT, Euroclear or CEDEL. Different cooperations settled around networks based for example on the MATIFG-DTB model already have a key role in the European monetary and financial integration, and 1996 and 1999 deadlines will see the strengthening of this dynamics. [fre] La finance électronique est désormais la figure jumelle de la finance classique, au sein d'un vaste « réseau de réseaux » dont les composantes stratégiques, humaines et informationnelles sont indissociablement imbriquées. C'est par l'arrière boutique — le back office — que les réseaux ont fait leur entrée dans l'univers financier, comme un ensemble d'outils logistiques. Mais le « cycle du réseau » comporte deux autres phases : celle des services à valeur ajoutée, et celle des nouvelles architectures de marché. La banque aussi bien que la bourse ont pénétré de plein pied dans cette troisième phase, placée sous le signe de la désintermédiation et de la ré-intermédiation . C'est comme «machines relationnelles» à part entière que doivent alors être appréhendés les réseaux autour des trois dimensions de la relation que sont le contact (assuré par l'infrastructure), le contrat (assuré par l'infotructure) et cette connivence que secrète l'infoculture propre à chaque réseau. Quatre types de configuration stratégique président aux coopérations : celle de la coopérative, du club, du réseau-leader et du réseau-tiers. Un accent particulier est placé sur le rôle des « clubs » et sur la nécessité d'une attitude plus stratégique qui en découle pour les grandes coopératives comme SWIFT, Euroclear ou CEDEL. Les diverses coopérations nouées autour des réseaux — sur le modèle par exemple des accords MATIFG-DTB — jouent déjà un rôle clé dans l'intégration monétaire et financière européenne, et les échéances de 1996 et 1999 se traduiront par un renforcement de cette dynamique.