La productivité du capital productif fixe sur longue période : une analyse empirique sur la France

[fre] Résumé La croissance française et la productivité globale des facteurs ont fait l'objet de nombreuses études portant sur la période postérieure à la seconde guerre mondiale. En revanche, les travaux sur une période plus longue sont beaucoup plus rares, principalement en raison du manque de données. L'objectif de cet article est d'apporter quelques éléments d'analyse de la croissance française sur longue période. En mobilisant les principales sources disponibles, il a été possible de construire des séries de PIB, d'investissement, et sous quelques hypothèses simplificatrices, des séries de stock de capital pour la période 1820-1997. Si ces séries ne permettent pas d'analyser finement l'évolution de l'économie française, elles fournissent une vision satisfaisante de ses tendances lourdes. Cette perspective de long terme répond à un double objectif: relativiser le fléchissement que l'économie connaît depuis le premier choc pétrolier et examiner l'évolution de l'efficacité du capital productif fixe. On vérifiera que l'hypothèse, souvent admise, de stabilité de l'efficacité du capital sur longue période est réaliste. [eng] Abstract For the post second war period the French growth and total factor productivity has been examined by abundant papers but, few have interested in more longer period studies, because of the lack of data. The aim of this paper is to give some elements for the analysis of French long run growth. With the available sources, it was possible to build series on GDP, investment and, under usual hypothesis, capital stock for years 1820 to 1997. If these series are not enable to make a subtly analysis, they permit to have a good view of the French economy's important trends. This historical perspective meets two objectives: relativize the post oil chock slowdown of the economic growth, and analyse the dynamic of the capital productivity. We'II verify that the usually accepted hypothesis of long run stability of capital productivity is realistic.