A Supply Framework for Exchange Reform in Developing Countries: The Experience of Sudan (La réforme de la politique de change dans les pays en développement analysée du point de vue de l'offre: le cas du Soudan) (Análisis de la oferta para la reforma cambiaria en países en desarrollo: La experiencia de Sudán)

The paper examines the question of exchange rate determination in a developing country with a structural imbalance, quantitative restrictions on trade, and extensive public administration of prices and production. The paper argues that, under conditions of widespread price and cost distortions, the purchasing power parity theory approach to exchange reform coupled with supportive demand management policies is inappropriate in determining the extent of exchange rate adjustment needed and in reorienting the economy toward equilibrium. Drawing on Sudan's experience over the past decade, the paper derives the cost structure of the country's major exports and import substitutes for 1972/73 and 1976/77. Competitiveness--defined as net foreign exchange earned or saved per unit of domestic resources used in the production process after correcting for all price distortions and netting out taxes and subsidies--was derived for seven irrigated crops and three rainfed crops. The results showed that Sudan had a strong comparative advantage in cotton and groundnut cultivation in irrigated areas and in oilseeds in the rainfed areas. The cultivation of cereals in irrigated areas was found to be highly inefficient. The analysis showed that the devaluation in 1972 was necessary to restore the competitiveness of some export crops but that it had little effect on expediting the movement of exports and on correcting the structural imbalance in the economy. The devaluation was undermined by the reorientation of the cropping pattern toward inefficient crops and by expansionary fiscal and monetary policies that rapidly eroded the gains in competitiveness, as shown by the 1976/77 results. This prompted a further devaluation in 1978. A hypothetical supply curve of exportables as a function of the exchange rate was derived, and the implications of the exchange rate depreciation for income distribution in Sudan were drawn. The paper argues that when a depreciation serves as an instrument of structural change, a reorientation of investment priorities must take place concurrently with the correction of distortions and the changes in relative prices to ensure the availability of all the supporting services that are the linchpin between an increase in production and an increase in exports. This has implications for demand management policies, which have to be applied selectively, allowing for a resurgence of investment and credit in the competitive external sector and a deflation of other sectors. Moreover, the envisaged adjustment period must be sufficient to allow for the shifts in production and consumption induced by the depreciation and its supportive policies to materialize fully. /// La présente étude traite de la détermination du taux de change dans un pays en développement où existent un déséquilibre structurel, des restrictions quantitatives aux échanges commerciaux et un vaste appareil administratif de réglementation des prix et de la production. L'auteur soutient que, dans une situation caractérisée par des distorsions généralisées des prix et des coûts, une approche fondée sur la théorie de la parité de pouvoir d'achat et renforcée par une politique de gestion de la demande ne permet pas, lorsqu'on souhaite réformer la politique de change, de déterminer l'ampleur de l'ajustement de change requis, ni de réorienter l'économie vers une position d'équilibre. Se fondant sur l'expérience soudanaise des dix dernières années, l'auteur calcule la structure des coûts des principales exportations du pays et des principaux produits de remplacement des importations pour 1972/73 et 1976/77. La compétitivité -- définie par le montant net de devises gagné ou épargné par unité de ressources nationales utilisée dans le processus de production, après correction pour tenir compte de toutes les distorsions de prix et après déduction des impôts et subventions -- a été calculée pour sept cultures irriguées et trois cultures pluviales. Les résultats indiquent que le Soudan jouit d'un fort avantage comparatif pour la culture du coton et des arachides dans les régions irriguées et pour les graines olégineuses dans les régions non irriguées. La culture des céréales dans les régions irriguées s'est avérée très peu rentable. Il ressort de l'analyse que la dévaluation de 1972 a été nécessaire pour rétablir la compétitivité de certaines cultures d'exportation, mais qu'elle n'a guère contribué à accélérer le rythme des exportations, ni à corriger le déséquilibre structurel de l'économie. La dévaluation a été compromise par la réorientation de l'ensemble des cultures vers des cultures non rentables et par l'adoption de politiques budgétaire et monétaire expansionnistes qui ont rapidement réduit à néant les progrès accomplis en matière de compétitivité, comme le montrent les résultats de 1976/77. Cette dégradation a entraîné une nouvelle dévaluation en 1978. L'auteur a tracé une courbe hypothétique de l'offre de produits exportables en fonction du taux de change et tire les conséquences de la dépréciation du taux de change pour la répartition du revenu au Soudan. L'auteur estime que, lorsqu'une dépréciation est l'instrument de changements structurels, elle doit s'accompagner d'une réorientation de l'ordre des priorités d'investissement, en même temps que de la correction des distorsions et variations des prix relatifs, pour que soit assurée la disponibilité de tous les services de soutien qui sont la cheville essentielle entre l'augmentation de la production et l'augmentation des exportations. Ces mesures ont des conséquences pour la politique de gestion de la demande, qui doit s'appliquer de façon sélective pour permettre un nouvel essor des investissements et du crédit dans le secteur extérieur compétitif et une déflation des autres secteurs. En outre, la période d'ajustement envisagée doit être suffisamment longue pour permettre aux changements provoqués dans la production et la consommation par la dépréciation et les politiques qui l'accompagnent de se réaliser pleinement. /// En este trabajo se examina la determinación del tipo de cambio en un país en desarrollo que tiene un desequilibrio estructural, restricciones cuantitativas al comercio y un amplio grado de administración pública de los precios y la producción. En el trabajo se aduce que, cuando existen distorsiones generalizadas de los precios y costos, la teoría de la paridad del poder adquisitivo aplicado a la reforma cambiaria, unida a políticas de regulación de la demanda que la respalden, resulta inadecuado para determinar la magnitud del ajuste del tipo de cambio que se necesita y para reorientar la economía hacia el equilibrio. Tomando por base la experiencia de Sudán durante el último decenio, en este trabajo se obtiene la estructura del costo de las principales exportaciones y sustitutos de importaciones del país para los períodos 1972/73 y 1976/77. Se calculó la competitividad --definida como las divisas netas obtenidas o ahorradas por unidad de recursos internos usada en el proceso de producción, después de efectuar las rectificaciones correspondientes a todas las distorsiones de los precios y deducir los impuestos y subsidios-- de siete cultivos de regadío y tres cultivos de secano. Los resultados indicaron que Sudán tenía una gran ventaja comparativa en el cultivo del algodón y el maní en áreas regadas y en el de semillas oleaginosas en las zonas de secano. Se determinó que el cultivo de cereales en zonas regadas era muy ineficiente. El análisis demostró que fue necesario efectuar la devaluación de 1972 para restablecer la competitividad de algunos cultivos de exportación, pero tuvo muy poco efecto en lo que respecta a estimular las exportaciones y corregir el desequilibrio estructural de la economía. La devaluación se vio menoscabada por la reorientación de los cultivos, con lo cual aumentaron los cultivos ineficientes, y por la política fiscal y monetaria expansionista que redujo rápidamente la mejora de competitividad lograda, como lo indican los resultados de 1976/77. Esto dio origen a una nueva devaluación en 1978. Se calculó una curva de oferta hipotética de productos exportables como función del tipo de cambio y se dedujeron las repercusiones de la depreciación del tipo de cambio en la distribución del ingreso en Sudán. En este trabajo se aduce que cuando una depreciación sirve de instrumento de un cambio estructural, al mismo tiempo que se reorientan las prioridades de inversión hay que corregir las distorsiones y las variaciones de los precios relativos a fin de garantizar la disponibilidad de todos los servicios auxiliares que constituyen el vínculo entre un aumento de producción y un aumento de la exportación. Esto repercute en las políticas de regulación de la demanda, que deben aplicarse de manera selectiva, para permitir el resurgimiento de la inversión y el crédito en el sector externo competitivo y la deflación de otros sectores. Además, el período de ajuste previsto debe ser suficientemente largo para permitir que se concreten los cambios de orientación de la producción y del consumo causados por la depreciación y las políticas que la hayan respaldado.