The Taxation of Low Incomes in African Countries (L'imposition des faibles revenus dans les pays africains) (La tributación de los bajos ingresos en los países africanos)

L'imposition directe des faibles revenus -- ce que l'on appelle l'impôt personnel dans les pays africains -- tient, d'une part, à l'existence d'un secteur de subsistance relativement important dans ces pays, ce qui restreint la masse imposable, et, d'autre part, à la nécessité d'accroître les recettes fiscales pour financer les services essentiels et les projets de développement. L'Impôt Personnel Africain (African Personal Tax ou APT) se retrouve dans la fiscalité de la plupart des pays africains et revêt des formes variées dans les 22 pays étudiés. A l'origine, l'impôt personnel africain visait, notamment en Afrique de l'est et du sud, à renforcer l'effectif de main-d'œuvre africaine non qualifiée recherchée par les plantations et les entreprises industrielles. D'une manière générale, ce prélèvement fiscal a toutefois contribué à faire passer les ressources du secteur de subsistance au secteur monétisé, soit en augmentant la production commercialisée, soit en développant le travail salarié. Les modalités d'application de l'impôt personnel africain varient considérablement de pays à pays, mais on a observé une tendance à le rationaliser et l'uniformiser grâce à l'introduction de taux progressifs qui sont fonction du revenu. Dans de nombreux pays, la perception de l'impôt personnel est distincte de celle de l'impôt normal sur le revenu. Le présent article étudie l'assiette et le mode de recouvrement de l'impôt personnel en Tanzanie, au Nigéria et au Tchad. Quelle que soit la forme qu'il revête, l'impôt personnel africain augmente dans des proportions appréciables les rentrées fiscales des Etats et s'est révélé un moyen relativement efficace d'imposer les ressources limitées des groupes sociaux à faible revenu. Néanmoins, l'importance relative du produit des impôts personnels tend à décroître, en raison de l'élargissement du champ d'application de l'impôt sur le revenu proprement dit, d'une part, et du transfert par l'Etat aux autorités locales de ses pouvoirs en matière d'imposition des revenus peu élevés, d'autre part. Avec l'abandon du taux fixe en faveur de taux progressifs, la politique fiscale répond de façon appropriée aux besoins de l'évolution économique. L'impôt personnel africain a également préparé la grande majorité des africains au paiement de l'impôt sur le revenu. /// La tributación directa de los bajos ingresos--que en los países africanos se denomina impuestos personales--se debe en parte al hecho de que existen sectores de subsistencia bastante extensos, lo cual explica la falta de una base impositiva amplia, y en parte a la apremiante necesidad de obtener recaudaciones a fin de proporcionar servicios básicos y emprender proyectos de desarrollo. El impuesto personal africano es una característica común de los sistemas tributarios de la mayoría de los países africanos y reviste diversas formas en los veintidós países examinados. Dicho impuesto, especialmente en lo que se refiere al Africa Oriental y Meridional se originó en los esfuerzos dirigidos a acrecentar la oferta de trabajadores africanos no especializados para plantaciones y empresas industriales. No obstante, en general, el efecto producido por la exacción ha sido el de contribuir a que las personas que de otro modo permanecerían en el sector de mera subsistencia resulten elementos activos en el sector monetizado, ya sea mediante su producción para el mercado o por medio de trabajo a jornal. Si bien la administración del aludido impuesto difiere considerablemente de un país africano a otro, la tendencia observada ha sido de mejoramiento y uniformidad en la implantación de tasas escalonadas según el ingreso. En muchos países la administración del impuesto personal es independiente de la del impuesto ordinario sobre la renta. El trabajo examina los procedimientos para su determinación y cobro vigentes en Tanzania, Nigeria y Chad. Los diversos impuestos personales africanos aumentan modestamente las recaudaciones totales de los gobiernos centrales y han resultado bastante eficaces para aprovechar el limitado potencial para recaudaciones que ofrecen los sectores de bajos ingresos. Sin embargo, la importancia relativa de las recaudaciones provenientes de impuestos personales acusa una tendencia descendente como consecuencia en parte del creciente alcance del impuesto a la renta propiamente dicho, y en parte de que el gobierno central transfiera a los gobiernos locales la potestad de gravar los bajos ingresos. Al abandonarse las tasas fijas de impuestos y adoptarse en cambio tasas escalonadas, la política tributaria ha podido ser adaptada convenientemente al desarrollo económico. Asimismo los impuestos personales de los países de Africa han venido preparando a una gran mayoría de africanos para el pago del impuesto a la renta.