Les tendances de la concentration sectorielle dans l'industrie manufacturière française, 1961-1969

[fre] Cette étude s'inscrit dans le prolongement de travaux récents montrant que la concentration de l'offre sur les marchés constitue un déterminant important des disparités intersectorielles des taux de profits et de salaires dans l'industrie manu­facturière française. Adaptant la méthodologie utilisée par Mueller, Hamm et Nelson et utilisant le schéma du prix-limite de Bain et Sylos-Labini, les auteurs tentent de mettre en lumière les facteurs influençant la dispersion de l'évolution structurelle des secteurs industriels sur la période 1961-1969.. Conformément aux anticipations de la théorie, les barrières à l'entrée (économies d'échelle, coûts absolus d'entrée en capital, différentiation) influencent positive­ment l'évolution de la concentration au cours du temps : de son côté la concentration initiale du secteur est négativement reliée à cette évolution. Au total, la combinaison des résultats de cette étude et de celles conduites antérieurement sur les taux de profits permet de remarquer que les entreprises parti­cipant à des secteurs qui avaient à l'origine, grâce à la protection que constituent de fortes barrières à l'entrée la plus grande latitude pour échapper à la discipline concurrentielle du marché, sont également celles qui ont vu leur concentration s'accroître de la façon la plus notable. [eng] Trends in market concentration :. The case of French manufacturing industries (1961-1969). . The authors use a methodology close to the one developed by Mueller and Hamm in an affempt to assert the influence of vacious determinants on the trends of concentration in the French manufacturing sector at the two digit and three digit /eue/. On the one hand, concentration on the supply side (C4) at the beginning of the period is negatively related to the variation of concentration between 1961 and 1969. On the other hand, economics of scale, absolute capital cost requirements (estimated through a method divised by Caves and Khalilzadeh-Shirazi) and differentiation have, ceteris paribus, a positive influence on tha dependent variable. The authors then discuss the implications for public policy of this study and of a previous research on interindustry diffenrences in profit rates.