Cost Inflation and Incomes Policy in Industrial Countries (Inflation par la hausse des coûts et politique des revenus dans les pays industriels) (La inflación provocada por el alza de los costos y la política de ingresos en los países industriales)

Cet article décrit la nature de l'inflation par la hausse des coûts dont souffrent les pays industriels qui poursuivent des politiques de plein emploi. Pour pouvoir comprendre la manière complexe selon laquelle les facteurs qui déterminent la force des poussées inflationnistes sur les coûts agissent les uns sur les autres dans différents pays, il est essentiel de se faire une idée relativement exacte du processus selon lequel les salaires sont déterminés dans les industries oligopolistiques dans lesquelles les salariés sont organisés en syndicats. La première section énumère les facteurs qui influencent les négociations syndicales en matière de salaires et décrit la façon dont se produisent les augmentations de salaires; elle étudie d'abord les augmentations de salaires négociées entre les divers syndicats et plusieurs employeurs et, ensuite, les autres décisions en matière de salaires qui donnent lieu à des glissements de salaires. La deuxième section discute l'influence que le niveau de la demande exerce sur l'inflation par la hausse des coûts et le succès de la politique régissant la demande globale comme instrument de contrôle de cette inflation. La hausse des salaires est influencée 1) par la pression que la demande exerce sur l'offre sur le marché de la main-d'œuvre, ce qui détermine le pouvoir de négociation des syndicats et entraîne une surenchère des prix et des salaires résultant de pénuries dans ces domaines, et 2) par la mesure dans laquelle une certaine "organisation" peut freiner le libre jeu de la concurrence sur le marché des produits et de la main-d'œuvre, ce qui permet aux employeurs et salariés de coordonner chacun dans leur domaine leurs politiques des prix. Un taux donné de chômage ira vraisemblablement de pair avec des degrés de tension divers sur les marchés nationaux de la main-d'œuvre, selon le taux de croissance de la population adulte et la marge de réduction du sousemploi qui existe dans les secteurs techniquement arrièrés ou d'augmentation du taux d'activité de la main-d'œuvre parmi la population adulte. L'étendue de "l'organisation" diffère aussi considérablement selon les pays. Il existe des différences notables entre les effectifs réels des syndicats, et leur pouvoir de négociation dépend de la structure du marché de la main-d'œuvre et du degré de coordination entre employeurs lors de négociations de salaires. Il est plus difficile de juger dans quelle mesure les employeurs de chaque pays sont à même de déterminer les prix auxquels ils vendent leur production, mais on peut mesurer un élément relativement important -- c'est-à -dire la mesure dans laquelle une économie est ouverte aux influences extérieures. La troisième section s'efforce d'indiquer dans quelle mesure les pays industriels diffèrent à tous ces égards. La section finale formule certaines conclusions en ce qui concerne la portée d'une politique des revenus dans le cadre de l'analyse précédente. /// En este artículo se describe la naturaleza de la inflación provocada por el alza de los costos en las economías industriales que persiguen políticas de pleno empleo. Para poder comprender la acción recíproca compleja entre los diversos factores que intervienen, lo cual determina la fuerza de la presión alcista sobre los costos en los diferentes países, es esencial formarse una idea más o menos cabal de cómo se determinan los salarios en las industrias oligopolistas cuyos obreros se encuentran organizados en sindicatos. La primera parte de este artículo describe los factores que influyen en las negociaciones sindicales en materia de salarios y la forma en que se efectúan los aumentos de los mismos. En primer lugar, se analizan las negociaciones sobre los aumentos de salarios que se llevan a cabo entre los diversos sindicatos y varios patronos y, en segundo lugar, otras decisiones ajenas a esos contratos colectivos, que dan lugar a desviaciones alcistas de los salarios. En la segunda parte se analiza la influencia del nivel de la demanda sobre el ritmo de la inflación de los costos y la eficacia de una política de restringir la demanda global como medio de coartar dicha inflación. En la tendencia a ocurrir movimientos ascendentes de salarios influyen: 1) la presión que la demanda ejerce sobre la oferta en el mercado de la mano de obra, que es un factor determinante del poder de negociación de los sindicatos y determina la probabilidad de que por la escasez de la oferta se pujen los precios y los salarios, y 2) el grado de "organización" de los mercados de productos y de mano de obra que es el factor taxativo de la competencia en esos mercados y que permite a patronos y asalariados coordinar sus respectivas políticas de precios. El grado de tensión en un mercado nacional de mano de obra, asociado a cierta tasa de desempleo, depende del incremento que experimente la fuerza obrera como resultado del crecimiento demográfico normal, y de la posibilidad de reducir el subempleo en los sectores técnicamente atrasados o de elevar la proporción de trabajadores adultos que forman parte de la fuerza obrera activa. También difiere mucho de un país a otro dicho grado de "organización". Hay considerables diferencias en el número de asalariados cubiertos por las negociaciones colectivas obrero-patronales, y el poder de negociación de los sindicatos viene condicionado por los aspectos estrucurales del mercado de la mano de obra y al grado de coordinación que existe entre los patronos a efectos de las negociaciones sobre salarios. Resulta más difícil juzgar hasta qué punto las empresas de cada país pueden determinar los precios de venta de su producción; pero hay un elemento de cierta importancia capaz de ser ponderado, y es el grado en que la economía está abierta al exterior. La tercera parte de este estudio trata de las diferencias que se registran en estos aspectos en los diversos países industriales. En la última parte se llega a ciertas conclusiones en cuanto a las posibilidades para una política de ingresos.